Au-delà des vœux et des bonnes résolutions, un autre rituel marque le passage à une nouvelle année : les changements réglementaires qui interviennent le premier mois.
2025 n’échappe à la règle.
Voici un récapitulatif des nouveautés qui pourraient impacter votre vie quotidienne.
Un chargeur universel pour tous les appareils électroniques
Depuis le 28 décembre, tous les appareils électroniques de petite et moyenne taille vendus dans l’Union européenne doivent pouvoir être rechargés par un chargeur universel. Fini de se poser la question de savoir quel câble est compatible avec quel terminal. C’est le port USB Type-C qui s’impose.
Se présentant sous la forme d’une petit fiche se branchant dans les deux sens et offrant un débit élevé, ce port est déjà largement généralisé sur les appareils Android. Pour éviter aux consommateurs d’accumuler les chargeurs, la législation impose aux fabricants de proposer une vente séparée de l’appareil et du chargeur, en l’indiquant sur l’emballage à l’aide d’un pictogramme.
Les smartphones et les tablettes sont concernées par cette mesure ainsi que :
- Les appareils photo
- Les casques et écouteurs
- Les consoles de jeux vidéo
- Les haut-parleurs
- Les liseuses
- Les claviers
- Les souris
- Les systèmes de navigation portables (GPS)
Pour les ordinateurs portables, la date d’entrée en vigueur est repoussée au 28 avril 2026.
La mise en place de ce chargeur universel facilitera la vie des consommateurs tout en diminuant l’impact environnemental du numérique. Selon la Commission européenne, elle devrait éviter 11 000 tonnes de déchets électroniques par an. Paradoxalement, cette mesure va, dans un premier temps, nuire au marché de la seconde main. Il n’est, en effet, plus possible de reconditionner et de revendre d’anciens modèles d’iPhone dotés d’un port Lightning.
Un indice de durabilité en deux temps
Une nouvelle étiquette apparaît sur les télévendeurs vendus en magasin et en ligne. Un petit pictogramme en forme de sablier remplace la clé plate entourée d’un écrou. En ce mercredi 8 janvier, l’indice de durabilité remplace l’indice de réparabilité. Comme pour le chargeur universel, il s’agit de réduire l’empreinte carbone du numérique.
Au-delà des critères liés à réparabilité comme la qualité de la documentation, l’accès facilité aux éléments fréquemment soumis aux pannes comme l’écran et la batterie ou la disponibilité et le prix des pièces détachées, l’indice de durabilité inclut des critères liés à la longévité de l’appareil. A savoir sa résistance à l’usure, aux chocs et aux chutes, sa facilité à être entretenu et maintenu et le niveau de garantie proposé.
Cet indice de réparabilité se mesure selon une échelle de couleurs allant du vert jusqu’au rouge foncé, assortie d’une note de 1 à 10. Après les téléviseurs, les lave-linge bénéficieront de cette nouvelle signalétique à partir du 8 avril.
Alors que les smartphones et les tablettes devaient initialement profiter de cet indice de durabilité. Ce n’est que partie remise. « La Commission européenne, préparant l’étiquette énergétique européenne pour ces produits entrant en vigueur le 20 juin, a demandé à la France de les retirer pour éviter la superposition des deux indices », nous apprend Le Monde.
Virement instantané gratuit
Depuis également ce mercredi 8 janvier, les virements instantanés, généralement facturés 1 euro par votre banque, seront gratuits. Là encore, il s’agit de l’application d’un règlement européen datant d’avril. Des banques en ligne comme BoursoBank (ex-Boursorama Banque), BforBank ou Fortuneo ont devancé l’appel permettant déjà à leurs clients d’effectuer des virements instantanés sans frais.
Ces transactions rapides, réalisées dans les dix secondes, remplacent avantageusement les opérations traditionnelles nécessitant un délai de 24 à 48 heures. L’Union européenne voit dans ce virement instantané un enjeu de souveraineté face aux réseaux américains Visa, MasterCard ou PayPal. Wero, le successeur de Paylib, repose d’ailleurs sur cette promesse d’un transfert d’argent immédiat entre particuliers.
Attention toutefois, une fois l’argent transféré, plus possible de revenir en arrière, même en cas d’erreur ou de fraude. Selon les statistiques de la Banque de France remontant à 2023, le taux de fraude sur les virements instantanés s’établit à 0,0425 % contre 0,0021 % pour les virements SEPA traditionnels. Soit un taux de fraude 49 fois plus élevé.