Dans son bras de fer avec Elon musk, la France peut bloquer X

Dans son bras de fer avec Elon musk, la France peut bloquer X



Le ministre des affaires étrangères Jean Noël Barrot montre ses muscles. Il évoque la possibilité de bloquer le réseau social X d’Elon Musk par la simple application de la loi.

Cette menace intervient en réponse aux récentes prises de positions du milliardaire américain publiées sur son réseau social quant à des sujets liés à la politique du Royaume Uni et en Allemagne.

Le président de la République Emmanuel Macron avait déjà évoqué en début de semaine le fait qu’Elon Musk soutenait aujourd’hui une « nouvelle internationale réactionnaire » en multipliant les soutiens aux partis d’extrême droite en Europe, que ce soit l’AfD en Allemagne ou à la chef d’Etat italienne Giorgia Meloni. Mais aussi en attaquant le premier ministre en place au Royaume Uni.

Elon Musk et Mark Zuckerberg dans les bateau du DMA-DSA

Au diapason, le ministre des affaires étrangères Jean Noël Barrot a donc appelé sur France Inter la Commission européenne à réagir.

Comment ? En se saisissant  » de manière beaucoup plus vigoureuse des outils [qui] lui [ont été] donné pour dissuader ces comportements ». Parmi les outils, on pense au récent règlement sur les services numériques (DSA) qui permet à l’Union Européenne d’imposer des obligations aux réseaux sociaux en matière de traitement des contenus illicites.

Outre le conflit avec Elon Musk, la récente évolution des politiques de modération de Meta sur ses différents réseaux sociaux provoque aussi de vives réactions au sein de l’UE. Et ce bien que le groupe ait promis que ces nouvelles politiques ne s’appliqueraient pas aux utilisateurs basés dans l’Union.

La commission européenne joue la prudence

Mais sur ces sujets, la présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen fait preuve de prudence. Selon Le Monde, les différentes procédures en cours visant des plateformes américaines au titre du DSA ou du règlement sur les marchés numériques (DMA) sont actuellement en pause en attendant l’investiture de Donald Trump, prévue pour le 20 janvier.

Ce répit accordé par les hautes instances européennes s’explique à la fois par la volonté de ne pas raviver les conflits avec la future administration Trump. Et ce alors que des négociations essentielles sur les questions douanières ou l’aide à l’Ukraine sont en cours.

Mais aussi par les attitudes divergentes des pays membres à l’égard de la nouvelle administration américaine. Certains espèrent en effet négocier des contrats avec les entreprises du milliardaire américain et souhaitent donc limiter les sujets de discorde. L’Italie de Giorgia Meloni serait ainsi en pourparlers avec SpaceX concernant le développement d’un système de télécommunication sécurisé pour le gouvernement.

Le ministre des affaires étrangères français semble néanmoins bien conscient de ces difficultés pour l’Union Européenne à parler d’une voix unie. Il affirme néanmoins que si la Commission européenne ne souhaitait pas faire appliquer les lois, elle devait « rendre à la France la capacité de le faire. »



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