Très inquiétante série de braquages dans les boutiques de télépho …

Très inquiétante série de braquages dans les boutiques de télépho ...



Mise à jour 09/01/2025 à 17h04 : Face à la multiplication des braquages de boutiques Orange, la CFE-CGC, première organisation syndicale de l’opérateur, envisage désormais « de déposer un préavis de grève pour faire réagir la Direction.

Le lever de rideau a été brutal. Ce mercredi 8 janvier 2025 vers 10h, alors que la boutique Orange de la zone commerciale de Capvern dans les Hautes-Pyrénées ouvrait, quatre individus cagoulés se sont engouffrés à l’intérieur. Ils ont sommé les employés de les mener jusqu’à l’arrière-boutique où sont stockés les articles de téléphonie, relate La Dépêche.

Ce braquage n’est que le dernier en date d’une série de cambriolages opérés ces derniers mois. Samedi 4 janvier, à Montval-sur-Loir dans la Sarthe, une boutique d’Orange, ouverte depuis seulement deux semaines, a été dévalisée cette fois en pleine journée. Dans le même département, c’est une boutique de Sablé-sur-Sarthe qui a été visée le 14 octobre nous apprend Actu.fr.

Toutes les régions sont concernées. Orange a vu ses boutiques de Montceau-les-Mines (71) le 10 octobre, de Gien (45) le 8 novembre, de Valence (26) et Davézieux (07) le 20 novembre, de Saint-Dizier (52) le 20 décembre, de Lézignan-Corbières (11) le 24 décembre, de Callian (83) le 28 décembre et de Péronne (80) le 31 décembre cambriolées. Dans le cas de Saint-Dizier, le vol a eu lieu en plein centre-ville comme en témoigne cette vidéo mise en ligne par le site JHM.

Intimidations et vols à mains armées

Certaines boutiques sont les cibles répétées des cambrioleurs. La boutique Orange de Montélimar a ainsi subi trois « incidents ». Si certains malfrats ne font qu’intimider les vendeurs, d’autres n’hésitent pas à les menacer de leurs armes. A Saint-Dizier, les cambrioleurs ont sorti un couteau, à Lézignan -Corbières, un marteau.

L’opérateur historique n’est pas le seul concerné. Ce fléau, qui semble s’être accéléré depuis 2023, touche tous les points de vente quel que soit l’opérateur. Les boutiques SFR de Saint-Julien-les-Villas (10), d’Aubenas (07), de Mazamet (81), de Firminy (42) ou Viry-Châtillon (91) ont été dévalisées lors du second semestre 2024 selon différents modes opératoires.

Dans le cas de cas de la boutique Free de Valenciennes, l’un des braqueurs n’a pas hésité à user de violence physique assénant plusieurs coups de pied aux victimes, relate La Voix du Nord. Une vendeuse a été transportée aux urgences. En fuyant, les malfaiteurs ont même provoqué un accident de la route.

Les cambrioleurs semblent agir en toute impunité

Les cambrioleurs semblent agir en toute impunité. La boutique Bouygues Telecom du centre commercial des 4 Temps à La Défense a été ainsi cambriolée le dimanche 24 novembre vers 10h30, en plein Black Friday. « Les deux malfaiteurs gantés ont mis la main sur une cinquantaine de smartphones avant de prendre la fuite », nous apprend Actu17. Un butin estimé autour de 40 000 euros.

L’objectif pour les malfaiteurs est, bien sûr, de revendre le fruit de leur vol. Avec des modèles premium dépassant les mille euros, les smartphones ont une réelle valeur marchande sur le marché noir.

Au-delà de mettre en place des cellules psychologiques pour accompagner les vendeurs traumatisés, les opérateurs cherchent des parades.

Renforcement de la sécurité et accompagnement psychologique

Selon Le Dauphiné Libéré, Orange a mis en place un dispositif permettant de bloquer automatiquement les smartphones volés les plus onéreux. « Les appareils volés seront ainsi immédiatement inutilisables dans le monde entier », précise l’opérateur. Une campagne d’affichage en boutique doit informer le public, et donc les potentiels malfaiteurs, de cette nouvelle mesure de sécurité.

Dans une lettre adressée à Jean-François Fallacher, directeur exécutif d’Orange France, la CFE-CGC réclame, de son côté, « le renforcement des systèmes de sécurité dans les boutiques, en incluant des dispositifs adaptés tels que des caméras de surveillance, des agents de sécurité et des sas de sécurité ».

Par ailleurs, le syndicat exige « la mise en place de formations spécifiques pour tout le personnel, en présentiel, par des professionnels de la sécurité pour les braquages, et des experts en communication pour la gestion des incivilités », ainsi qu’« un accompagnement psychologique systématique et renforcé après chaque braquage. »

Qualification en accidents de travail ?

La CFE-CGC rappelle, enfin, que les braquages laissent des traces profondes : « troubles anxieux, insomnies, dépressions, et pour certains, une incapacité à reprendre leur poste ».

« Ces conséquences psychologiques ne peuvent être ignorées et nécessitent un soutien adapté ainsi qu’une reconnaissance des traumatismes subis », poursuit le syndicat. Invoquant l’article L441-2 2 du Code de la Sécurité Sociale, il demande que « ces agressions soient  systématiquement déclarées en accidents de travail et de service ».  

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