A l’heure des bonnes résolutions, celles d’Ubisoft, le champion français des jeux vidéo, sont claires : soigner la santé financière de l’entreprise. Jeudi 9 janvier, il a publié un « point stratégique » pour expliquer sa feuille de route pour les mois à venir.
Première information, le lancement du nouvel opus de la licence Assassin’s Creed est une nouvelle fois reporté. Attendue au départ pour la fin de l’année 2024 – période propice aux ventes de jeux vidéo –, sa sortie est maintenant prévue pour le 20 mars, afin d’affiner les derniers détails de ce qui est annoncé comme le meilleur épisode de la licence, qui permet aux joueurs de remonter le temps dans des décors fidèlement restitués. Ce délai doit permettre aux développeurs du jeu d’intégrer les retours faits par ses primo-utilisateurs, et en garantir le succès.
Ubisoft garde, en effet, le souvenir douloureux de la récente commercialisation de Star Wars Outlaws, à l’été 2024, sur laquelle la société avait beaucoup misé, et dont les ventes ont été décevantes. Sans parler de l’arrêt prématuré du jeu XDefiant, annoncé à peine plus de six mois après son lancement.
Autant d’épisodes qui ont malmené la société, dont le cours de Bourse est en berne. L’action Ubisoft, qui avait dépassé 100 euros en juillet 2018, s’établit aujourd’hui autour de 12 euros.
Fermeture de trois studios
D’où des mesures plus drastiques qui ont été prises. Le plan d’économie déjà annoncé par l’entreprise va être renforcé. « La mise en œuvre de réductions de coûts significatives prévoit désormais de dépasser les 200 millions d’euros de réduction de sa base de coûts fixes d’ici l’exercice 2025-2026 par rapport à l’exercice 2022-2023 », explique-t-elle. De premières mesures ont déjà été prises avec la fermeture de trois studios « dans des zones géographiques à coûts élevés », notamment à Osaka et San Francisco. Les équipes françaises, bénéficiaires du crédit d’impôt jeu vidéo, n’entrent probablement pas dans cette définition.
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