Les patrons français optimistes sur l’IA générative dans leur quê …

Les patrons français optimistes sur l’IA générative dans leur quê ...



Étude après étude, le pessimisme ressort comme une caractéristique très française. Une fois n’est pas coutume donc, l’ESN Cognizant constate que les Français “se démarquent par leur optimisme”.

Cet optimisme, ils l’affichent à l’égard de l’IA générative.

L’entreprise de conseil, en partenariat avec Oxford Economics, a interrogé 2200 dirigeants dans 23 pays, dont la France. Et les sondés français s’y distinguent donc par “un engouement particulier” pour la GenAI.

L’utilisation a bondi de 60% entre 2023 et 2024

Cette conclusion a elle seule interpelle. Elle contredit aussi de précédentes études, dont celle publiée en juin dernier par le BCG (« Consumers know more about AI than business leaders think »). Consommateurs et professionnels tricolores affirmaient au contraire leur anxiété vis-à-vis de l’IA générative.

L’étude Cognizant-Oxford Economics rompt en quelque sorte avec la tradition française, octroyant notamment à la France un score élevé de « dynamisme » quant à l’adoption de l’IA. Avec 60%, le pays se situe en effet au-dessus de la moyenne mondiale.

Pour les auteurs, pas de doute, ce score traduit “un optimisme marqué”. En termes d’usage, le rapport note que les entreprises de l’Hexagone ont vu l’utilisation de l’IA générative bondir de 60% entre 2023 et 2024.

La réglementation de l’IA un accélérateur

La progression de l’usage est notamment expliquée par “un environnement réglementaire favorable”. Ils sont 40% de dirigeants français à considérer la réglementation actuelle comme “un accélérateur d’adoption.”

Leurs homologues des autres pays sont en revanche nettement moins nombreux à partager ce point de vue. D’autres facteurs d’adoption sont cités par les patrons français, décidément très optimistes par rapport aux standards habituels.

Ainsi, ils “se montrent particulièrement confiants en matière de sécurité et de confidentialité des données, considérée comme un facteur d’adoption par 40% d’entre eux contrairement à d’autres pays.”

Pression sur les compétences en GenAI

Optimisme ou méconnaissance, ils sont en outre plus de la moitié (50%) à juger la qualité et la fiabilité de leurs données bonne ou excellente. La GenAI a pourtant démontré depuis 2022 l’importance à accorder à cette qualité, encore trop souvent défaillante.

L’engouement attribué à la France n’est pas totalement béat néanmoins. Les sondés identifient bien quelques obstacles. Le premier : “la pénurie de talents spécialisés, un défi mentionné par 41% des répondants.”

Pour surmonter cet obstacle, 53% des dirigeants envisagent de mettre en place des programmes de formation. Le but : développer les compétences internes en IA générative.

Priorité à la productivité, loin devant l’innovation

Les dirigeants citent d’autres barrières, de nature technologique, dont l’infrastructure numérique existante. Mais ils s’inquiètent aussi de “la perception des salariés face à l’automatisation”. La conduite du changement demeure un impératif.

La perception des collaborateurs est susceptible pour les patrons de freiner l’adoption de l’IA  générative au sein de certaines entreprises. En clair, “des défis subsistent” pour atteindre l’objectif premier visé par les dirigeants français sur la GenAI.

En effet, la technologie est “perçue principalement comme un moteur de productivité” par ces derniers, une quête placée “loin devant des objectifs tels que l’innovation ou la transformation opérationnelle.” Attention aux désillusions.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.