Microsoft veut vous forcer à utiliser son navigateur Edge dans Windows 10 et Windows 11. Pour cela, l’éditeur a mis en place le nouveau protocole microsoft-edge:// qui appelle directement Edge, même si un autre navigateur est défini par défaut. Des développeurs ont tenté de contourner cette pratique avec des outils comme EdgeDeflector. Hélas, son créateur Daniel Aleksandersen vient d’annoncer sur son blog que la nouvelle build de Windows 11, actuellement en test chez les membres du programme Windows Insider, bloque ce type de contournement :
Quelque chose a changé entre les versions 22483 et 22494 de Windows 11 (des builds Windows Insider Preview). Le journal des modifications a omis une information importante : vous ne pouvez plus contourner Microsoft Edge en utilisant des applications comme EdgeDeflector.
Aleksandersen ajoute que Microsoft a modifié Windows 11 pour que seul Edge puisse gérer le protocole microsoft-edge://. Ainsi, l’appli liée au protocole ne peut plus être modifiée dans la base de registre du système. Aleksandersen précise qu’il ne fera plus évoluer EdgeDeflector tant que Microsoft ne sera pas revenu sur sa décision. Il indique qu’il n’est pas possible pour lui de changer le comportement de Windows 11 sans effectuer des changements destructifs dans le système.
Selon nos confrères de ghacks.net, un contournement reste possible avec l’outil MSEdgeRedirect, qui fonctionne en tâche de fond et intercepte les appels à Edge pour les rediriger vers le navigateur défini par défaut. Cette méthode reste toutefois plus contraignante qu’une simple modification de données dans la base de registre de l’OS.
Daniel Aleksandersen reproche également à Microsoft de ne pas faciliter le changement du navigateur par défaut dans Windows 11. En effet, il faut désormais effectuer trois modifications d’application par défaut dans le système, pour changer les associations avec les protocoles http:// et https://, ainsi qu’avec les fichiers .html.
A découvrir aussi en vidéo :
Le concepteur de EdgeDeflector encourage les utilisateurs de Windows 11 de se plaindre auprès des autorités chargées des pratiques anti-concurrentielles, voire de passer à Linux. Ce type de situation dominante rappelle ce qui s’était passé en 2009 avec Internet Explorer. La Commission européenne avait alors forcé Microsoft à proposer le choix du navigateur dans Windows 7. L’éditeur a même dû payer une amende de 561 millions d’euros pour ne pas avoir respecté son engagement entre mai 2011 et juillet 2012.
Source : blog de Daniel Aleksandersen