STMicroelectronics et GlobalFoundries vont co-exploiter une « mega fab » en France

STMicroelectronics et GlobalFoundries vont co-exploiter une "mega fab" en France


Le fabricant de puces électroniques franco-italien STMicroelectronics et son partenaire américain GlobalFoundries annoncent ce lundi un nouveau site de production de puces basé à Crolles, à proximité de Grenoble, dans l’Isère.

Ce nouveau site de production sera l’extension de l’usine de puces 300 mm existante, détenue par STMicroelectronics à Crolles.

Ce projet d’envergure, annoncé à l’occasion du sommet « Choose France », devrait atteindre sa pleine capacité d’ici 2026, avec « une production annuelle de 620 000 plaques de 300 mm à pleine capacité », décrivent les deux porteurs du projet dans un communiqué.

Ce nouveau site de production à haut volume prendra notamment en charge la technologie FD-SOI, ainsi que la feuille de route technologique complète de STMicroelectronics jusqu’à 18 nm, pour les applications automobiles entre autres. Les partenaires précisent que la technologie FD-SOI fait partie de la feuille de route technologique et produit de STMicroelectronics dans son usine de Crolles. Elle a été utilisée par la suite dans l’usine de GlobalFoundries à Dresde, en Allemagne. « La FD-SOI offre des avantages substantiels aux concepteurs et aux clients, notamment une consommation d’énergie ultra-faible ainsi qu’une intégration plus facile de fonctionnalités supplémentaires telles que la connectivité RF, les ondes millimétriques et la sécurité », soulignent les partenaires.

Les mega fabs soutenues par le Chips Act

Alors que la pénurie de semi-conducteurs devrait durer jusqu’au début de l’année 2023, STMicrolectronics et GlobalFoundries entendent tirer des économies d’échelle sur le site de Crolles pour accélérer la mise en place de la capacité de production de semi-conducteurs en Europe. Cette objectif contribuera aux objectifs du Chips Act. Ce nouveau projet de règlement européen pour les puces vise à attirer des investisseurs en Europe pour y faire construire des « mega fabs », des usines géantes de puces, et ainsi servir les besoins locaux. L’UE s’était fixée comme objectif de fournir 20 % des puces du monde d’ici 2030.

Pour rappel, le fabricant de puces américain Intel avait aussi dévoilé, il y a quelques mois, un plan massif en Europe, dont un site de fabrication de semi-conducteurs en Allemagne, ainsi qu’un centre de R & D et un centre de design pour son service de fonderie dans l’Hexagone.

L’investissement devrait inclure également un soutien financier de l’Etat français, précisent les deux industriels, sans préciser le montant de cette aide. Cela s’inscrit dans la lignée du plan France 2030, où la nano-électronique figure parmi les segments prioritaires. Le projet mené par ST et GF permettra de « plus que doubler la capacité de production en France dans les technologies qui seront au cœur des besoins de nos industries d’ici à 2030 et au-delà contribuera très significativement à renforcer la résilience industrielle française et européenne en matière d’approvisionnement en composants », fait part l’Elysée dans une communication lors de Choose France.

Approvisionner les clients européens

Les porteurs de projet s’engagent à « mieux approvisionner les clients européens de faibles volumes, notamment les start-up, PME et ETI qui ont été les entreprises les plus touchées dans la crise actuelle ».

« Cette nouvelle unité de production soutiendra notre ambition de réaliser un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards de dollars. La collaboration avec GF nous permettra d’aller plus vite, d’abaisser les seuils de risque et de renforcer l’écosystème européen du FD-SOI. Nous disposerons de plus de capacités pour accompagner nos clients européens et mondiaux dans leur transition vers la numérisation et la décarbonisation », indique Jean-Mary Chery, CEP de STMicroelectronics.

La nouvelle installation comprendra une capacité de fonderie dédiée à GlobalFoundries, gérée par le personnel de GF sur place. « Avec l’annonce d’aujourd’hui, nous étendons la présence de GF au sein de l’écosystème technologique dynamique de l’Europe et nous renforçons notre position de première fonderie de semi-conducteurs en Europe », ajoute Thomas Caulfield, CEO de GF.





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