En modifiant la façon dont sont générées les URL qui pointent vers certains contenus, Facebook s’est assuré de pouvoir tracker les utilisateurs à coup sûr, court-circuitant les efforts de navigateurs, comme Brave, ou Firefox, qui bloquaient la méthode précédente depuis peu.
Parmi les nombreuses armes que Facebook a à sa disposition pour suivre vos déplacements et activités en ligne, il y a les liens trackés. Vous pouvez l’observer généralement quand au bout d’un lien classique, et après un point d’interrogation, sont ajoutées toute une série de lettres et de chiffres plus ou moins incompréhensibles, qui indiquent notamment sur quel site vous avez trouvé un contenu.
Le problème pour Facebook, c’est que ce genre de lien, qui n’a aucune utilité pour les Internautes et peut être supprimé sans encombre, est détecté automatiquement par certains navigateurs, qui les suppriment automatiquement. C’est notamment le cas de Brave, ou de Firefox depuis sa version 102, lancée le mois dernier. Toutefois, le navigateur de la fondation Mozilla ne le fait que quand vous surfez en navigation privée ou quand la fonction Tracking Protection est réglée sur l’option la plus stricte.
Pour se débarrasser de ces petits suppléments de code indésiré, les deux navigateurs se servent simplement d’une liste de paramètres de tracking connus, ce qui implique entre autres qu’il faille mettre à jour la liste en question dès que de nouveaux paramètres font leur apparition.
Plutôt de continuer sa course à de nouveaux paramètres, Facebook a décidé d’abandonner son paramètre habituel : fbclid, et d’opter pour une nouvelle option plus radicale, à en croire GHacks. Ainsi, le code surajouté après un post partagé, par exemple, contient non seulement un moyen de pister l’utilisateur, mais aussi l’adresse précise du contenu. Les deux sont fusionnés en un seul agglomérat d’informations. Autrement dit, si vous supprimez ces paramètres supplémentaires, vous n’accédez plus au post ou à la vidéo que vous souhaitiez partager ou mettre en avant.
Facebook a donc, semble-t-il, trouvé un moyen de forcer la main de ses utilisateurs qui veulent partager un contenu sans forcément être tracké. Peut-être qu’il sera possible de le faire un jour prochain, mais en l’état actuel, le géant des réseaux sociaux vient de marquer un point et de remporter une manche. Pas sûr qu’il soit possible de facilement contourner cette nouvelle méthode de tracking de votre surf. A part, évidemment, en fuyant la galaxie Facebook et son empire d’informations enregistrées sur vous.
Source :
GHacks