STMicroelectronics n’est pas au mieux de sa forme. Le spécialiste franco-italien des semi-conducteurs va procéder à 2 800 licenciements, dont 1 000 qui seront supprimés en France.
Dans la tourmente, STMicroelectronics a annoncé début avril un plan de départs volontaires : l’entreprise veut supprimer 2 800 postes à l’échelle mondiale. Restait à savoir combien en France. La direction a révélé ses projets aux syndicats ce mardi lors d’un comité social et économique (CSE), rapporte Ici Touraine. Environ 1 000 postes sont concernés en France « d’ici à fin 2027 ».
L’industrie auto plombe les résultats de STMicroelectronics
« Tout le projet sera mis en œuvre sur la base du volontariat, avec des options de mobilités interne et externe d’ici à fin 2027 », explique la direction. « Il n’y aura aucun départ contraint dans le cadre de ce projet ». On ignore les sites touchés — le fabricant de semi-conducteurs emploie 11 500 personnes en France, dont 7 500 en Isère (à Grenoble et Crolles). Dans le monde, les effectifs de STMicroelectronics se montent à 50 000 personnes environ.
L’entreprise s’est lancée dans un « remodelage industriel » suite à ses difficultés dans l’industrie automobile. Contrairement à d’autres spécialistes des semi-conducteurs dont les valorisations caracolent en tête de peloton en surfant sur l’IA, STMicroelectronics est à la peine. Les résultats pour l’an dernier ont été plombés en raison d’une activité automobile en délicatesse.
À ces problèmes s’ajoute une crise de gouvernance à la tête de l’entreprise. Jean-Marc Chéry, le PDG de la société, a perdu la confiance du gouvernement italien, qui possède 27,5 % du capital de la société à parité avec l’État français. Rome réclame le départ du dirigeant, qui a reçu le soutien de Paris et du conseil de surveillance. Un bras de fer qui n’aide pas à retrouver la sérénité.
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Source :
Ici Touraine