Après les très haut de gamme Galaxy Tab S10 Plus et S10 Ultra, des tablettes pas forcément accessibles à toutes les bourses, Samsung a sorti les Galaxy Tab S10 FE et FE Plus. À mi-chemin entre le très haut de gamme des S10 et les Galaxy A, elles tentent de marier premium et milieu de gamme, en commençant par un design très soigné. Voici le test complet de la plus grande des deux, la FE Plus.
Prix et disponibilités des Galaxy Tab S10 FE et FE Plus
Les Galaxy Tab S10 FE et S10 FE Plus se vendent respectivement 580,02 euros et 750,02 euros en versions Wi-Fi. Les versions 5G montent à 680,02 euros et 850,02 euros. Trois coloris sont proposés : anthracite, argent et bleu.
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Un design réussi en tout point
Le design de ces Galaxy Tabs S10 FE est sans doute l’une de ses plus grandes réussites. En effet, posées à côté d’une Galaxy Tab S10 Ultra les deux tablettes font parfaitement illusion et rien ne rappelle leur positionnement plus accessible. Cela vient en grande partie de leur corps en aluminium qui donne un certain cachet premium à l’ensemble.
L’objet n’est pas seulement beau, il est aussi agréable à tenir en main. La tablette est fine et arbore des tranches plates aux arêtes très légèrement biseautées où se trouvent les boutons, dont celui d’alimentation avec son lecteur d’empreintes digitales. Même la version plus que nous testons ici est suffisamment légère, 664 g, pour ne pas ressentir une fatigue trop importante en la tenant longtemps, ni un poids lorsqu’on la pose sur soit. Au toucher, l’aluminium est très appréciable, avec son côté peu rugueux et froid. Le dos, affublé d’un coloris uni, est traversé par quelques petites subtilités : de larges bandes pour les antennes, un seul et unique module photo et le logo Samsung, légèrement texturé.
En façade, on découvre un large écran avec des bordures tout de même assez présentes. Nous avons là un ratio corps-écran de 85%. De quoi largement cacher une webcam dans la bordure droite en position portrait. À l’horizontale, sur la partie basse, on distingue des broches pour connecter la tablette à un clavier vendu en option. À droite, le port USB-C central trouve sa place. De chaque côté, un seul et unique haut-parleur assure la stéréo.
Écran : du LCD au menu, mais du bon LCD
Après la grande force du design, attelons-nous à la plus grande faiblesse de cette tablette, son écran. Car oui, économies obligent, Samsung est passé à un écran LCD ici. Rien de honteux, rappelons que les iPad de base et iPad mini, ou encore l’iPad Air intègrent toujours des dalles LCD à des tarifs similaires. Mais il faut bien réaliser ce qu’un écran LCD peut ou ne pas faire par rapport à une technologie OLED.
Le premier point qui saute aux yeux, c’est un contraste forcément moins bon. Devant une série ou un film, les aplats noirs ou gris vous apparaîtront un peu moins profonds que sur une dalle OLED. Nous avons aussi un certain phénomène de glooming ici ou là, du nom du halo qui peut apparaître autour des surfaces blanches.
Avec son taux de contrastes de 1659:1, l’écran de la tablette ne démérite pas face à la concurrence. Sans être excellent, ce taux de contraste est convenable.
En outre, nous ne sommes pas parvenus à afficher une image sur le spectre de couleurs DCI-P3, un peu plus exigeant et avons dû nous contenter du plus accessible sRGB. Dans ce contexte, l’écran possède une calibration des couleurs pas mauvaise, avec un delta E2000 moyen à 2,43 en mode vif et 1,86 en mode naturel. Rappelons qu’il est de coutume de dire qu’en dessous d’une valeur de 3, la différence devient imperceptible à l’œil humain. Nous avons donc de bonnes valeurs, mais appliquées à un spectre de couleurs assez restreint.

Quant à la luminosité, avec ses 784 cd/m² de moyenne, la tablette est loin des sommets atteints par les smartphones de la marque coréenne, mais pour un écran de cette taille, cela est parfaitement convenable, surtout pour un usage en intérieur qui correspond à la majorité du temps passé sur une tablette. Il est d’ailleurs devant tous ses concurrents.
Terminons par trois petits points en direction des esthètes. Si vous appréciez un écran extrêmement fluide, nous avons là un rafraichissement à 90 Hz. Cela ne se sent pas particulièrement au quotidien, sauf sur certains grands glissements dans l’interface. Mais pour l’essentiel, l’impression de fluidité n’est pas très éloignée d’un écran 120 Hz.
Deuxième point à prendre en compte : la dalle possède un ratio de 16:10. Cela se montrera idéal pour regarder du contenu en mode paysage. En revanche, pour utiliser la tablette en position portrait, elle vous paraîtra sans doute un peu allongée.
Enfin, il nous a semblé que le mode réduction de la lumière bleu avait un rendu particulièrement agressif sur cet écran, comportement que nous ne retrouvons pas forcément sur une tablette Samsung avec un écran OLED.
Logiciel : une tablette pour voir venir
S’il y a bien un produit qu’on ne se voit pas renouveler toutes les 5 minutes, mais qu’on aimerait bien pouvoir laisser vieillir sur la table basse pendant de longues années sans se soucier de son fonctionnement, c’est bien la tablette. Pendant un certain temps, pour ce seul critère, l’iPad et son suivi logiciel de folie était ce qu’on appelle un no brainer, un choix facile.
Mais voilà, depuis quelques années, quelques marques Android ont haussé leur niveau de jeu sur le sujet. Et Samsung fait définitivement partie de ce petit groupe. La Galaxy Tab S10 FE bénéficiera en effet de pas moins que 7 années de mises à jour. Le top du top en la matière.
En outre, la tablette bénéficie de la dernière mouture de l’interface du coréen basée sur Android 15, One UI 7. Nous en avons déjà largement parlé dans notre test du Galaxy S25 Ultra mais retenez ceci : cette dernière version met un sacré coup de frais à l’interface de Samsung et fait le plein de nouveautés liées à l’IA.
Dans l’ensemble l’interface se montre pratique et réactive, malgré quelques micro ralentissements de-ci de-là, l’expérience est agréable. Quelques ajustements pour tablette sont là, comme les menus découpés en deux parties sur l’écran ou encore le volet des raccourcis qui, plutôt que de prendre tout l’écran, s’installe dans le coin supérieur droit.
En ce qui concerne les nouveautés IA disponibles sur cette tablette, vous aurez accès à la fameuse la Now bar, sorte de super résumé d’activité sur l’écran de verrouillage, ou encore le nouveau entourer pour chercher de Google qui va pouvoir traduire une pleine page ou encore sélectionner automatiquement un numéro ou une adresse mail.
En revanche, si l’on compare avec l’expérience des Galaxy S25, on perd quelques éléments relativement secondaires comme le Now Brief, sorte de hub central résumant vos activités du jour ou la possibilité de créer des images avec un simple prompt. Vous pourrez toujours vous rabattre sur n’importe quelle IA générative disponible sur le web, ce n’est donc en rien critique.
Des performances dignes du haut de gamme de 2021
La Galaxy Tab S10 FE est munie d’une puce Exynos 1580 gravée en 4 nm et accompagnée de 8 à 12 Go de RAM, ainsi que 128 à 256 Go de stockage. Il s’agit de la même puce que le Galaxy A56, ce qui place résolument la tablette dans le milieu de gamme niveau performances.
Un constat qui se vérifie en benchmarks, ces logiciels automatisés qui mesurent les performances. La tablette se situe un bon cran en dessous d’un iPad Air M2 de 2024 malgré un prix assez proche. Elle dépasse heureusement la Galaxy Tab A9+ davantage positionnée vers l’entrée de gamme. Autre point intéressant : une Galaxy Tab S9 Ultra, pourtant sortie en 2023, continue de la dépasser.
Concrètement sur le jeu Genshin Impact, réputé pour être gourmand, nous atteignons déjà les limites dès le réglages graphiques faible. Nous ne sommes donc pas sur un foudre de guerre, mais une tablette qui pourra tout de même faire tourner à peu près n’importe quel jeu sur Android avec quelques concessions graphiques.
Un mot sur la connectivité : la Galaxy Tab S10 FE+ supporte la norme Wi-Fi 6e et le Bluetooth 5.3. Un support du Wi-Fi 7 l’aurait rendu encore plus futur proof, mais nous ne pouvons pas tout avoir.
Batterie : bonne autonomie et charge lente
La tablette comprend une batterie de 10 090 mAh, une capacité confortable quand on la compare à celle de l’iPad Air M2 (9705 mAh) ou encore celle de la Galaxy Tab A9+ (7040 mAh). Le01lab l’a testé via notre nouveau protocole d’autonomie mixte, qui simule une utilisation en continu de l’appareil sur divers usages comme la vidéo en HDR, la lecture de contenu audio, le jeu vidéo, etc. La tablette est parvenue à tenir 12 heures et 37 minutes, un score honorable pour cette catégorie de produit. Elle fait un meilleur score que la Galaxy Tab S10 Ultra par exemple, qui n’avait tenu que 10 heures et 52 minutes.

La tablette est compatible avec la charge 45 W. Nous l’avons testée avec le chargeur officiel de la marque et avons obtenu un temps de charge d’une heure et 51 minutes, ce qui est long, mais pas horrible pour un produit destiné à rester à la maison la plupart du temps.
Audio : stéréo et convenable
La Galaxy Tab S10 FE+ ne possède que deux haut-parleurs, contre quatre sur les modèles plus haut de gamme chez Samsung. Cela lui permet donc d’assurer la stéréo et de rendre un son convenable, assez tourné vers les basses. Nous n’avons pas constaté de grande distorsion du son, sauf à grand volume.
Photo : pas si mal
Bien sûr, vous ne serez pas destinés à prendre des dizaines de clichés par jour avec une tablette. Mais un bon appareil photo peut toujours servir pour dépanner et capturer des tranches de vie ici ou là. La tablette est don équipé d’un module photo au dos de 13 Mpx et d’une caméra selfie de 12 Mpx. Au passage, il n’y a pas de flash, ce qui est dommage lorsqu’on veut déambuler la nuit dans son logement en s’éclairant un peu.

Une rapide comparaison avec le module photo de l’iPad Air M2 (2024) montre une qualité photo bien supérieure côté Samsung, avec des détails et un piqué très correct et une colorimétrie maitrisée ne tirant pas trop vers le jaune.


À gauche, l’iPad Air M2 (2024) et à droite la Galaxy Tab S10 FE+.
Pour les quelques clichés attrapés en condition réelle, nous avons constaté que le mode portrait se défendait plutôt bien. L’autofocus semble toutefois peiner à fixer le sujet correctement un cliché sur deux. La colorimétrie est un peu terne sur les affiches ou les feuillages. Nous ne sommes donc pas sur un appareil photo de compet’, mais sur le marché des tablettes, il s’en sort la tête haute.
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