L’Agence spatiale américaine a décidé de retarder le décollage de sa mission VIPER (Volatiles Investigating Polar Exploration Rover). Il est désormais prévu pour le mois de novembre 2024. Pour justifier ce retard, la Nasa parle de tests supplémentaires visant à » réduire le risque global » lié à l’arrivée du rover sur la Lune.
Le décollage était auparavant prévu pour novembre 2023 à bord d’une fusée Falcon Heavy de SpaceX. C’est un atterrisseur Griffin d’Astrobotic qui doit ensuite déposer l’astromobile à la surface de la Lune. Pour des essais additionnels, 67,8 millions de dollars ont été ajoutés au contrat d’Astrobotic. Il atteint ainsi 320,4 millions de dollars.
Le rover VIPER fait partie de l’initiative CLPS (Commercial Lunar Payload Services) de la Nasa. Elle est présentée comme un élément clé pour l’exploration lunaire avec le programme Artemis qui comprend le retour d’astronautes sur la Lune et pour une présence humaine permanente.
Source : Nasa Ames / Daniel Rutter
En chasse de l’eau sur la Lune
Dans le cadre d’un mission d’une durée de 100 jours, VIPER devra prospecter les ressources lunaires dans les zones perpétuellement dans l’ombre de notre satellite naturel. Au pôle sud, il recueillera des données et ira à la recherche d’eau glacée.
VIPER est équipé de quatre instruments scientifiques, dont une foreuse de 1 m pour prélever des échantillons sous la surface et trois spectromètres. C’est aussi une démonstration technologique pour des opérations à des températures extrêmement basses par exemple.
De la taille d’une voiturette de golf et d’une masse de 430 kg, VIPER devrait parcourir une vingtaine de kilomètres au cours de sa mission. Il fonctionnera à l’énergie solaire grâce à des panneaux et une batterie avec une puissance de pointe de 450 W.