La filière télécoms française dispose désormais de son référentie …

La filière télécoms française dispose désormais de son référentie ...



Si le numérique ne représente « que » 4,4 % de l’empreinte carbone nationale, son empreinte pourrait tripler d’ici 2050 selon une étude de l’Ademe et de l’Arcep. De la vidéo en streaming à l’explosion de l’IA générative, la multiplication des usages numériques, particulièrement énergivores, pèsent lourd dans la balance.

Si la fabrication et l’utilisation des terminaux et l’exploitation des datacenters génèrent l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre (GES), les réseaux télécoms contribuent également à hauteur de 3,8 % à cette pollution numérique. Le cadre réglementaire, avec les lois REEN (Réduire l’empreinte environnementale du numérique) et AGEC (Anti-gaspillage et économie circulaire), incite, par ailleurs, à davantage de sobriété énergétique.

Pour accompagner les entreprises télécoms sur la voie de la transition environnementale, InfraNum publie le premier référentiel carbone de la filière. Créée en 2012, cette fédération rassemble tous les acteurs du secteur : opérateurs d’infrastructures fixes et mobiles, bureaux d’études, intégrateurs, éditeurs de logiciel, sociétés de conseil…

Réalisé par le cabinet Ekho et soutenu par l’Ademe, ce guide sectoriel, libre d’accès, «  ambitionne de devenir une ressource de référence pour mieux comprendre, mesurer et piloter l’impact environnemental des infrastructures numériques », avance InfraNum. Au-delà de la filière télécoms, il s’adresse aux collectivités qui ont déployé leurs infrastructures en propre dans le cadre des réseaux d’initiative publique (RIP).

Des équipementiers aux opérateurs commerciaux

Le référentiel donne le cadre méthodologique pour réaliser un bilan GES des émissions directes et indirectes (scopes 1, 2 et 3) en prenant en compte l’ensemble des métiers intervenant sur la chaîne de valeur, des équipementiers aux opérateurs commerciaux en passant par les constructeurs des réseaux fixes ou mobiles et les mainteneurs. Les towercos, les opérateurs de réseaux satellites ou de câbles sous-marins sont inclus dans le spectre.

Et comme « on n’améliore que ce que l’on mesure », le guide propose différents modes de calcul pour quantifier les principaux postes d’émissions de gaz à effet de serre en fonction du type de données remontées.

Par exemple, le coût carbone de la fabrication d’un kilomètre de fibre optique ou celui lié à la fin de vie des terminaux des utilisateurs (box internet, décodeur…).

Définir les priorités d’un plan de transition

« À travers ce référentiel, InfraNum a pour volonté d’harmoniser les pratiques, fiabiliser les données produites et faciliter leur communication au sein de la chaîne de valeur », explique la fédération. Après avoir réalisé leur bilan GES, les entreprises peuvent mettre en œuvre un plan de transition en priorisant leurs leviers d’action sur les postes d’activité les plus émetteurs et en se fixant des objectifs chiffrés de réduction.

Les professionnels du secteur peuvent également s’appuyer sur les recommandations du think tank The Shift Project. L’Alliance Durable qui réunit des cabinets spécialisés, a, de son côté, récemment édité un livre blanc pour aider les collectivités à intégrer les enjeux environnementaux et sociaux dans leurs projets numériques.

Enfin, l’Arcep et l’Arcom ont publié, en mai 2024, le référentiel général de l’écoconception des services numériques (RGESN). 78 bonnes pratiques y sont détaillées pour aider les développeurs, les chefs de projet, les product owners et autres designers à concevoir de façon écoresponsable des sites web, des plateformes numériques ou des agents conversationnels. Un an après, la SNCF, Thalès ou France Télévisions ont déjà intégré le référentiel à leurs pratiques de développement.

Crédit : InfraNum



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