Le changement d’administration à la Maison-Blanche pèse sur l’agence spatiale américaine, qui publie tous les quatre à cinq ans un rapport clé sur le changement climatique. Donald Trump a déjà licencié des centaines de scientifiques travaillant sur son étude, et fermé un important site en lien avec leurs travaux : globalchange(.)gov.
Sur le site de la NASA, le rapport national sur le climat (NCA), qui contient des conclusions scientifiques clés sur les risques et les impacts du changement climatique aux États-Unis, ne sera pas libre d’accès. L’agence spatiale américaine a annoncé qu’elle ne publierait pas son rapport sur son site web, permettant de le rendre accessible au public. Pour se défendre, elle citait l’absence d’obligation légale de le faire.
Le changement de politique à la Maison-Blanche, par Donald Trump, continue de bouleverser la face de la NASA, qui a déjà dû encaisser une réduction drastique de son budget alloué à ses missions scientifiques pour 2026. Le 3 juillet, la Maison-Blanche annonçait pourtant que la NASA serait le nouvel hébergeur des documents en lien avec le climat, après que le président des États-Unis ait fait fermer le site globalchange.gov, selon un article de l’Associated Press.
Bethany Stevens, attachée de presse de la NASA, a adressé un mail au média spécialisé Space.com pour expliquer la décision de l’agence. « La NASA n’a aucune obligation légale d’héberger les données de globalchange.gov ». Elle précisait que l’USGCRP – le Programme américain de recherche sur le changement climatique, chargé de superviser l’étude et dont les résultats ont déjà été publiés sur son site web – « a respecté ses obligations légales en présentant ses rapports au Congrès ».
Le NCA reste un rapport obligatoire, qui doit être publié deux fois par décennie pour fournir une analyse de l’impact du changement climatique aux États-Unis. Forcément, en limitant l’accès au rapport, il est à se poser des questions sur la transparence américaine vis-à-vis des études climatiques. L’avenir même du NCA est incertain : le New York Times alertait à ce sujet sur le licenciement de centaines de scientifiques fin avril, travaillant sur le prochain rapport prévu pour une publication en 2028.
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