La BMW i4 est l’une des excellents surprises électriques de cette année. Une berline qui peut tenir tête à Tesla sans flancher. Sauf sur le prix. C’est la raison pour laquelle le constructeur allemand prépare une version plus accessible.
Avec un ticket d’entrée juste sous la barre de 60 000 euros (59 950 euros exactement), la BMW i4 reste bien plus chère que la Model 3 à laquelle elle est régulièrement opposée. Afin d’éliminer cette différence embarrassante, le constructeur allemand a trouvé une solution : proposer une version plus accessible de sa berline, spécialement taillée pour prendre des parts de marché à Tesla. Ainsi, BMW a annoncé l’arrivée d’une version eDrive35 pour le début de l’année 2023. Le prix de celle-ci devrait avoisiner celui de la Model 3 (53 490 euros actuellement). Pour parvenir à ce résultat, BMW s dû faire des concessions, aussi bien sur la puissance moteur que sur l’autonomie. Que reste-t-il de l’i4 que nous avions testé en début d’année ? Est-ce suffisant pour s’attaquer à la Model 3 ?
La version eDrive35 (qui vient se placer sous l’eDrive40) disposera d’un moteur légèrement moins puissant. Le bloc de 210 kW développe 285 ch tout de même et un couple de 400 Nm. C’est évidement moins que les 340 ch de la version 40, mais l’honneur est sauf en matière de performances puisque le 0 à 100 km/h ne prend pas plus de 6 secondes. Surtout, l’i4 garde les qualités de châssis qui ont séduit la grande majorité des testeurs qui ont pu monter à bord.
Le bon compromis pour bousculer Tesla ?
En revanche, le coup sera plus difficile à encaisser côté batterie. Oubliez la batterie de 80,7 kWh, il faudra se contenter d’un accumulateur de 66 kWh. Ce que ça change ? Une baisse d’autonomie de 100 km avec une capacité maximale de 490 km (cycle WLTP), soit un peu moins dans des conditions réelles. Autre conséquence du changement de batterie : la puissance de recharge en courant continu diminue (180 kW contre 205 kW auparavant). Cela reste un petit pas en arrière acceptable dans la mesure où la batterie peut toujours être chargée de 10 à 80 % en 32 minutes.
La stratégie de BMW est pour le moins intéressante. La marque de Munich prend le pari suivant : Si un acheteur hésite entre la Model 3 et son i4 et qu’il n’est pas à 6 000 euros près, il choisira l’allemande. Si en revanche, il est dans l’incapacité d’aller au-delà de ce budget, il pourra se rabattre sur une i4 légèrement moins bien dotée, mais une BMW tout de même. Dans les deux cas, Tesla serait perdant. Après des années passées à regarder le succès du constructeur californien sur l’électrique, c’est tout ce à quoi rêve BMW.