Le gouvernement anglais ne lâche décidément pas l’affaire. Il est revenu à la charge pour exiger d’Apple la création d’une porte dérobée dans iCloud, mais uniquement pour les citoyens du pays — Londres avait dû battre en retraite avec son précédent projet qui lui aurait donné l’accès aux données de tous les utilisateurs d’appareils Apple, pas uniquement britanniques.
Après plusieurs mois d’un bras de fer qui les avaient opposées à Apple et l’administration Trump, les autorités britanniques ont fini par reculer sur leur demande d’accès aux données chiffrées stockées dans iCloud. Qu’à cela ne tienne, Londres remet une pièce dans la machine ! Le Financial Times rapporte en effet que le gouvernement a émis une nouvelle injonction pour forcer le constructeur à créer une porte dérobée dans iCloud, mais ciblant cette fois uniquement les utilisateurs britanniques.
Le Royaume-Uni tente encore de casser la sécurité d’iCloud
La précédente tentative visait à octroyer aux services de police et de renseignements outre Manche un accès aux données de n’importe quel utilisateur peu importe sa nationalité et son pays d’habitation. Un peu fort de café. Apple avait réagi à l’époque en retirant purement et simplement le service de protection avancée des données au Royaume-Uni — et en obtenant le soutien de la Maison Blanche sur ce dossier. L’entreprise réaffirme qu’elle ne construira « jamais de porte dérobée » dans ses produits.
Les autorités anglaises refusent de leur côté de confirmer l’existence de cette notification technique, émise dans le cadre de la loi Investigatory Powers Act. Elles insistent sur la nécessité de protéger la population face au terrorisme et aux abus sexuels sur mineurs. Leur nouvelle demande n’est guère plus reluisante au vu des implications de sécurité et de confidentialité des données.
Comme à chaque fois qu’un gouvernement ou un pays exigent une backdoor, les défenseurs de la vie privée rappellent à juste titre que casser le chiffrement de bout en bout permettra aussi bien à la police qu’aux cybercriminels d’accéder aux données. Et la nouvelle demande de Londres est tout aussi dangereuse que la précédente : « Si Apple casse le chiffrement pour le Royaume-Uni, il le casse pour tous », explique l’organisation Privacy International.
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Source :
FT