Les maisons de disques ont bien compris le danger que représente l’IA générative, mais aussi tous les bénéfices qu’il est possible d’en tirer. Après avoir tapé du poing sur la table, les majors négocient avec les startups de génération de musique IA, et un accord semble tout proche.
Après avoir porté plainte contre Suno et Udio, deux startups spécialisées dans la génération de musique IA, Universal et Warner seraient à deux doigts de sceller un accord non seulement avec ces jeunes pousses, mais aussi avec d’autres comme ElevenLabs, Stability AI et Klay Vision. Des poids lourds comme Google et Spotify seraient également dans la boucle, selon le Financial Times.
Éviter le précédent Napster
Il s’agit de poser dès maintenant un cadre de rémunération pour l’usage de leurs catalogues dans l’IA, et éviter ainsi les affres de l’ère Napster, durant laquelle les labels sont passés pour des dinosaures recroquevillés sur leur rente. Les discussions actuelles portent à la fois sur l’entraînement des modèles et sur la création de morceaux générés artificiellement.
Les maisons de disques cherchent à mettre en place un système de micropaiements inspiré du streaming, avec une technologie d’attribution proche du Content ID de YouTube afin d’identifier les morceaux utilisés. Comme quoi, il est possible de suivre à la trace les données qui servent à l’entraînement des données — si ça marche pour la musique, pourquoi pas pour le reste aussi ?
Pour l’industrie de la musique, l’urgence vient aussi de la multiplication de morceaux générés par IA sur les plateformes. Deezer affirme qu’un tiers des titres mis en ligne en septembre étaient artificiels, et Spotify a supprimé 75 millions de titres générés par IA en un an. Sony Music a également confirmé des discussions, à condition que les modèles soient entraînés « de manière éthique ».
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Source :
FT