Une cyberattaque chez Asahi prive les Japonais de leur bière préférée

Une cyberattaque chez Asahi prive les Japonais de leur bière préférée



Les cyberattaques ont des conséquences concrètes dans le monde réel. Au Japon, les amateurs de bières risquent d’être privés de leur nectar préféré suite à une attaque chez le brasseur Asahi : les usines sont paralysées et l’approvisionnement menacé. Alerte !

Le géant japonais de la bière Asahi est paralysé. Une cyberattaque visant le système informatique du brasseur menace l’approvisionnement du pays en Super Dry, la bière la plus populaire dans l’archipel. Depuis lundi, la majorité des 30 sites de production japonais d’Asahi est à l’arrêt, faute de système de commande et de livraison opérationnel. Et il n’y a pas de calendrier clair pour la reprise de l’activité.

Le bon vieux papier à la rescousse

Les supermarchés, bars et bistrots (izakaya) pourraient se retrouver à court de Super Dry d’ici deux à trois jours, selon les distributeurs. Les points de vente s’attendent déjà à des rayons vides ; les consommateurs peuvent toujours se tourner vers des marques concurrentes, mais pour Asahi c’est une catastrophe économique.

Le situation est si critique que l’entreprise expérimente depuis mercredi un système de commandes et de livraisons basé… sur du bon vieux papier ! Il s’agit d’un test à petite échelle, mais s’il est concluant Asahi pourrait décider de continuer à fonctionner de la sorte.

Le brasseur n’a pas précisé s’il s’agissait d’un rançongiciel, mais ça ne serait guère étonnant. Les entreprises japonaises, dont les architectures informatiques seraient percluses de trous, sont parmi les cibles préférées des cybercriminels qui séquestrent les données contre une rançon. L’an dernier, la police avait enregistré 222 cas de ransomware, en hausse de 12 %, mais en pratique ce chiffre serait bien plus élevé — les victimes ont en effet tendance à régler la note en toute discrétion.

Cette histoire n’est pas isolée. Au Royaume-Uni, le constructeur automobile Jaguar Land Rover est aussi touché par une cyberattaque qui paralyse complètement l’activité de l’entreprise depuis un mois. À tel point que le gouvernement britannique a alloué une aide d’urgence de 1,7 milliard d’euros.

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Source :

FT



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