Après les processeurs et les modems, Qualcomm ajoute une nouvelle corde à son arc, et c’est un peu inattendu : le géant américain s’offre en effet Arduino, que les bricoleurs connaissent bien pour ses produits ouverts, modulables et pas chers.
On ne l’avait pas vu venir celle-là : Qualcomm vient d’annoncer l’acquisition d’Arduino afin de « donner plus de moyens aux développeurs en leur facilitant l’accès à son portefeuille de technologies et de produits de pointe ». Arduino est la plateforme open source de référence pour concevoir facilement toutes sortes d’appareils à base de microcontrôleurs.
Qualcomm branche Arduino sur l’IA
Arduino a contribué à la démocratisation du « do it yourself » technologique et au développement de la culture de la bidouille informatique, un peu à la façon de Raspberry Pi. Arduino propose des cartes qui exécute un seul programme à la fois en interaction directe avec des capteurs, des moteurs, des LED, etc. C’est parfait pour créer un objet connecté, un robot ou un système embarqué simple, là où le Raspberry Pi — un mini-ordinateur complet — sait exécuter plusieurs tâches en parallèle et est plus puissant.
« En rejoignant Qualcomm Technologies, nous allons mettre à la disposition de notre communauté des outils d’IA de pointe tout en restant fidèles à ce qui a toujours été le plus important pour nous », explique Massimo Banzi, cofondateur d’Arduino.
Quand on y réfléchit, l’acquisition d’Arduino par Qualcomm a du sens : les capteurs et semi-conducteurs du mastodonte des puces sont souvent utilisés avec un Arduino. Pour rassurer les quelque 33 millions utilisateurs, la marque, les produits, et la mission d’Arduino resteront d’ailleurs en place, tout comme « son approche ouverte et son esprit communautaire ». Le nouveau proprio veut montrer patte blanche et annonce le déploiement d’une « plateforme complète pour le développement moderne ».
Qualcomm lance donc dans la foulée le nouveau Arduino UNO Q, un ordinateur monocarte à 44 $ combinant un microprocesseur Qualcomm Dragonwing QRB2210 capable de faire tourner Linux, et un microcontrôleur en temps réel. Il est conçu pour les des projets d’intelligence artificielle appliqués à la vision, au son ou à la domotique, et bien évidemment cet ordinateur est compatible avec l’écosystème classique d’Arduino.
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Source :
Qualcomm