Une cyberattaque majeure a touché le système informatique des lycées des Hauts-de-France. Revendiquée par le gang Qilin, l’attaque aurait abouti au vol de 1 000 Go de données personnelles d’élèves. Plus de trois jours après l’intrusion, les lycées n’ont toujours pas le droit d’utiliser leurs ordinateurs.
Fin de la semaine dernière, une cyberattaque de grande ampleur a touché « le système d’information des lycées en Hauts-de-France », explique la région dans un communiqué de presse. Elle estime que 80 % des lycées publics ont été concernés. Les « premières analyses indiquent que l’attaque a essentiellement ciblé des données techniques ». Par contre, « les environnements numériques de travail (ENT) ne sont pas affectés ».
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Une montagne de données sur les élèves
L’offensive a été rapidement revendiquée par Qilin, un gang spécialisé dans les attaques par ransomware. Sur son portail du dark web, le groupe criminel indique avoir mis la main sur 1000 Go de données variées, dont des pièces d’identité, des relevés de notes, des CV, et d’autres informations personnelles. Pour prouver leurs dires, les pirates ont « publié quelques échantillons de données -principalement des pièces d’identité d’élèves », rapporte le chercheur Clément Domingo.
🚨🔴 CYBERALERT – 🇫🇷FRANCE 🔴|💥La cyberattaque qui touche les établissements scolaires des Hauts-de-France a été revendiquée par le groupe cybercriminel “QILIN”
Depuis vendredi dernier 10/10, l’académie des Hauts-de-France a communiqué sur une cyberattaque qui touchait 80% des… pic.twitter.com/73nu4lGYIH
— SaxX ¯\_(ツ)_/¯ (@_SaxX_) October 13, 2025
En réaction, la région a été obligée de suspendre l’accès aux réseaux et à Internet. Quelques jours après la cyberattaque, tout est encore à l’arrêt dans les lycées touchés. Dans un nouveau communiqué, la région des Hauts-de-France révèle que les établissements ne peuvent toujours pas utiliser normalement leurs équipements informatiques. En fait, « il a été demandé aux établissements de ne pas utiliser les ordinateurs et de les maintenir éteints ». Cette précaution vise à empêcher que le ransomware Qilin, à l’origine de l’attaque, de se propager sur d’autres appareils du réseau.
Sans surprise, la région a déposé une plainte auprès de la gendarmerie nationale. Pour éviter toute inférence dans l’enquête, les Hauts-de-France ne communiquera « aucun détail supplémentaire » sur l’affaire pour le moment. Un service d’assistance technique a été mis en place pour les lycées. Enfin, les chefs d’établissement des lycées « sont informés régulièrement de l’évolution de la situation ».
Les Hauts-de-France encore visés par des hackers
Ce n’est pas la première cyberattaque enregistrée dans les Hauts-de-France cette année. Le mois dernier, l’Agence régionale de santé des Hauts-de-France a essuyé une offensive « contre les serveurs sur lesquels sont hébergées les données d’identité de patients d’hôpitaux publics de la région ». Là encore, des données personnelles ont été compromises.
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Ces attaques s’inscrivent dans un contexte général alarmant pour la cybersécurité en France. Depuis quelques années, l’Hexagone enregistre une explosion des fuites de données et des cyberattaques.
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Source :
Hauts-de-France