pourquoi Nothing n’intègre pas le Qi2 magnétique dans ses smartphones

pourquoi Nothing n'intègre pas le Qi2 magnétique dans ses smartphones



La dernière version du standard Qi permet de recharger un smartphone sans fil, simplement en le déposant sur un socle aimanté. Malgré l’attrait de cette fonction pour les utilisateurs, les constructeurs ne se bousculent pas pour l’intégrer dans leurs smartphones, à l’exception d’Apple et de Google… et encore, c’est compliqué. Est-ce un problème de gros sous, comme l’a récemment déploré Nothing ?

Les iPhone récents (16, 17 et Air) sont compatibles avec le Qi2 25W, autrement dit les batteries de ces smartphones peuvent se recharger sans fil à une puissance allant jusqu’à 25W sur des supports magnétiques. Les Pixel 10 aussi en sont capables, mais uniquement le modèle Pixel 10 Pro XL — le reste de la famille intègre certes des aimants (le fameux système Pixelsnap), mais la recharge ne monte qu’à 15W.

Nothing contre le WPC

Chez Samsung, les Galaxy S25 sont bien compatibles Qi2… mais pour avoir l’aimantation si pratique, il faut en passer par l’achat d’une coque. Pour le reste, le nombre de smartphones Android supportant le Qi2 25W avec des aimants se compte sur le doigt d’une unique main (le HMD Skyline et c’est à peu près tout) ! Qu’est-ce qui coince ?

Une passe d’armes entre Nothing et le Wireless Power Consortium, l’organisation qui gère le Qi2, permet d’en savoir un peu plus sur les coulisses du standard. Dans une vidéo présentant le « smartphone rêvé » du youtubeur MrWhoseTheBoss, le constructeur s’explique sur l’absence du Qi2 dans ses appareils, liée à des « tracasseries juridiques, des jeux d’influence dans l’industrie et un tas de conneries (sic) ».

« Même si le Qi2 est une norme de recharge sans fil ouverte à tous, les configurations d’aimants qui assurent une compatibilité optimale avec les chargeurs sans fil d’Apple sont, elles, brevetées et restreintes. La seule manière de contourner cela consiste à concevoir son propre chargeur magnétique adapté à son appareil, mais comme les aimants de ce dernier ne sont pas disposés exactement comme ceux du système MagSafe d’Apple, il y a de fortes chances que les bobines ne soient pas parfaitement alignées. Résultat : la vitesse de charge ne sera pas optimale et la chaleur dégagée sera plus importante. »

En résumé : c’est la faute d’Apple. La firme à la pomme avait mis au point ce système magnétique pour le MagSafe, qu’elle a ensuite versé au consortium pour être intégré dans les spécifications Qi2. Si Nothing voulait proposer quelque chose de similaire dans ses propres smartphones, il lui faudrait investir dix millions de dollars, ce qui est évidemment loin d’être négligeable. Surtout pour une fonction qui ne servira pas nécessairement à tous les utilisateurs.

Mais voilà, le Wireless Power Consortium dément l’explication et les chiffres de Nothing. Si le constructeur était membre du WPC, il aurait accès « aux spécifications techniques ainsi qu’à des conditions de licence avantageuses selon les principes RAND (licences raisonnables et non discriminatoires) ». L’organisation ajoute que « Google, HMD, Samsung — et d’autres bientôt — utilisent déjà des aimants intégrés dans leurs téléphones ou leurs coques ». Il est donc permis de penser que « Nothing n’a peut-être pas bien saisi la situation. »

Retour à l’envoyeur, donc. Faire partie du club du WPC n’est certes pas donné (30 000 $ par an), mais pour une entreprise ce sont des charges pas si élevées et qui peuvent être rentabilisées assez rapidement. On est loin en tout cas des millions de dollars avancés par Nothing.

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Source :

Android Authority



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