Après Sora, OpenAI prépare son « ChatGPT de la musique »

Après Sora, OpenAI prépare son « ChatGPT de la musique »



OpenAI travaillerait sur un outil IA pour créer de la musique. En s’associant à Juilliard, le créateur de ChatGPT vise le marché déjà explosif de Suno et Udio.

Alors que les vidéos générées par Sora commencent à inonder nos flux, on n’a clairement pas fini d’entendre parler d’OpenAI. Selon le site The Information, le géant de l’IA plancherait activement sur un nouvel outil de génération de musique. Le créateur de ChatGPT chercherait à devenir le prochain grand nom sur un marché déjà très disputé, dans lequel on peut créer des mélodies à partir de simples instructions (prompts).

Cette initiative marque une nouvelle étape dans l’expansion d’OpenAI, qui cherche visiblement à dominer tous les fronts de l’IA générative.

Que sait-on de ce futur générateur de musique IA ?

Le projet, encore confidentiel, semble particulièrement ambitieux. Il ne s’agirait pas seulement de créer une chansonnette à partir d’un prompt textuel. Les sources évoquent un outil capable de travailler aussi à partir de pistes audio existantes.

Il serait notamment possible de lui demander d’ajouter un accompagnement de guitare à une piste vocale, ou de composer une bande-son complète et adaptée pour une vidéo fraîchement créée avec Sora. Une synergie qui semble évidente entre les différents outils d’OpenAI.

Pour l’instant, on ne sait pas quand cet outil verra le jour, ni sous quelle forme. Il pourrait être intégré directement à ChatGPT et Sora, ou prendre la forme d’une application dédiée comme l’ont fait ses concurrents. Le mystère demeure à l’heure actuelle, mais le géant de l’IA semble vouloir se donner les moyens de réussir.

OpenAI ne part pas de zéro (et s’offre une caution de prestige)

Pour entraîner son modèle, OpenAI ne fait pas les choses à moitié. L’entreprise aurait fait appel à des étudiants de la prestigieuse Juilliard School de New York. Leur mission est d’annoter méticuleusement des partitions et des données musicales pour enrichir et affiner la base d’entraînement de l’IA. Un gage de qualité, sans doute.

Ce n’est d’ailleurs pas la première incursion d’OpenAI dans la musique. En 2020, la société avait lancé Jukebox, un premier générateur capable de créer des morceaux dans des styles prédéfinis. L’outil, lancé bien avant l’explosion de ChatGPT, avait été plus ou moins abandonné. Clairement, les ambitions sont aujourd’hui bien différentes et l’intelligence artificielle a fait du chemin.

Un marché déjà saturé et sous haute tension

OpenAI n’arrive cependant pas en terrain conquis. Loin de là. Des concurrents comme Google, et surtout les nouveaux phénomènes Suno et Udio, occupent déjà massivement l’espace et ont démontré des capacités stupéfiantes, soulevant inévitablement des craintes.

L’industrie musicale voit d’un très mauvais œil cette déferlante d’IA. On parle de plus en plus de « slop », à savoir du contenu généré en masse, souvent de piètre qualité, qui pollue les plateformes de streaming comme Spotify. On se souvient de la fausse panique autour du groupe « The Velvet Sundown » (entièrement généré par IA) ou de parodies IA grimpant dans les classements viraux.

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L’épineuse question des droits d’auteur

Le vrai problème concerne le front juridique autour de cette « fausse » musique générée à l’IA. L’industrie musicale américaine (la RIAA) a d’ailleurs déclaré la guerre à Suno et Udio, les accusant de violation massive de droits d’auteur pour avoir entraîné leurs modèles sur des musiques protégées. En France, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) s’est également positionné concernant un contenu créé avec un outil d’IA.

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Elle rappelle que le « le droit d’auteur ne protège que les œuvres créées par des personnes physiques (les créations humaines) ». Un outil d’intelligence artificielle ne peut donc « jamais être considéré comme un auteur ». Et de conclure que : « Si un contenu est entièrement généré par un outil d’intelligence artificielle, il n’est donc pas protégé par le droit d’auteur et ne peut être déclaré auprès de la Sacem. »

L’entrée d’un poids lourd comme OpenAI, déjà sous le feu des critiques pour l’entraînement de ses autres modèles, risque de mettre le feu aux poudres.

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