Google est un des principaux promoteurs de l’IA générative, quitte à en mettre partout sans trop de discernement. Mais jusqu’à présent, l’entreprise — qui est aussi un mastodonte de la publicité — ne s’en était pas servi pour ses propres réclames. C’est désormais chose faite, avec un sport vantant ses propres services, et qui évite les écueils habituels de cette technologie.
Aux États-Unis, Thanksgiving approche (c’est pour le 27 novembre), ce qui sera comme chaque année l’occasion pour les annonceurs de faire feu de tout bois — rappelons que le Black Friday est la même semaine. Et les téléspectateurs américains risquent bien d’être noyés sous les pubs générées par IA vu que c’est à la mode. De nombreuses marques n’ont d’ailleurs pas attendu, avec plus ou moins de bonheur : rappelons le précédent de Coca-Cola et de ses pubs de Noël atroces.
Google veut réhabiliter la pub par IA
Si ces annonceurs utilisent le modèle vidéo Veo 3 de Google (et d’autres) pour générer leurs réclames IA, le moteur de recherche s’est tenu à l’écart de cette tendance dans sa propre communication, du moins jusqu’à aujourd’hui. Un nouveau spot de la campagne « Just Ask Google » a été entièrement généré par IA. Le groupe a eu la judicieuse idée de ne pas représenter d’humains, ce qui débouche généralement sur un effet d’« uncanny valley » où les personnages paraissent presque humains, mais pas tout à fait.
On y suit les aventures d’une dinde qui voit la date du 27 novembre approcher, et qui ne veut pas être la vedette de la table de Thanksgiving. Elle demande donc à Google (et à son mode AI) des idées de voyages dans des pays où on ne fête pas Thanksgiving.
Google a décidé de ne pas communiquer sur la technologie utilisée pour générer cette réclame ; Veo 3 est impliqué, mais aussi d’autres modèles IA. L’intelligence artificielle a servi à concevoir les premières versions de la publicité qui a été ensuite retravaillée par des acteurs, des réalisateurs et des producteurs humains, assure Robert Wong, vice-président de Google Creative Lab.
Le géant du web n’a d’ailleurs pas l’intention de produire toutes ses publicités avec l’IA. Robert Wong entend les critiques à l’égard de l’IA générative, jugée sans âme et superficielle (sans oublier les problèmes de plagiat). Il assure néanmoins que cette technologie fera partie demain de la boîte à outils des marketeurs, comme Photoshop l’est devenu. « Il y avait déjà de mauvaises pubs avant l’IA, et il y en aura après », convient-il. « Les seules personnes capables d’y mettre un terme, ce sont celles qui les conçoivent. »
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Source :
WSJ