Et si l’affaire opposant Epic à Google permettait à tous, aussi bien au moteur de recherche qu’aux développeurs et aux utilisateurs, de s’y retrouver ? Alors que le Play Store a commencé contraint et forcé à s’ouvrir à la concurrence, le géant du web et l’éditeur de Fortnite ont fini par trouver un terrain d’entente. Si cet accord à l’amiable est validé par la justice, il va réformer en profondeur la boutique d’applications Android et cette fois, tout le monde est content.
Après sa défaite à plate couture devant la justice américaine, Google a commencé à faire sauter les goulots d’étranglement du Play Store. Depuis le 29 octobre — malheureusement uniquement aux États-Unis —, la boutique d’apps n’interdit plus à un développeur de communiquer aux utilisateurs les moyens d’acheter du contenu moins cher que sur le Play Store. Le système de paiement de Google n’est plus obligatoire, les développeurs peuvent utiliser n’importe quelle autre alternative.
Google n’oublie pas sa commission
Plutôt que de bouder dans son coin façon Apple, Google a décidé de sortir de cette affaire par le haut en travaillant avec Epic sur un accord à l’amiable. Ce compromis va bien au-delà d’une simple paix judiciaire : il redessine les contours économiques et techniques de l’écosystème Android.
D’abord, Google s’engage à faciliter l’installation de boutiques d’applications tierces, à condition qu’elles respectent des standards renforcés de sécurité et de fiabilité. Autrement dit, un utilisateur pourra bientôt télécharger un store alternatif sans passer par des manipulations complexes ou par des avertissements anxiogènes sur d’éventuels « risques ».
Les développeurs pourront désormais rediriger librement leurs clients vers d’autres systèmes de paiement, aussi bien à l’intérieur de leurs applications que via des liens externes. En clair, un studio pourra inviter un joueur à acheter des crédits directement sur son site web, sans crainte d’être sanctionné par Google comme c’est le cas aujourd’hui.
Le géant du web n’abandonne pas pour autant toute rémunération. Un plafond de frais de service compris entre 9 % et 20 % sera appliqué aux transactions effectuées via ces solutions de paiement alternatives, contre 30 % auparavant pour les achats effectués dans le Play Store. Une manière pour Google de préserver une partie de ses revenus tout en désamorçant les critiques liées à ses pratiques jugées monopolistiques.
Sameer Samat, le président de l’écosystème Android, parle d’un « équilibre entre sécurité et flexibilité ». De son côté, Tim Sweeney, le patron d’Epic, a qualifié la proposition de « géniale » : selon lui, elle « redonne vie à la vision originelle d’Android comme plateforme ouverte ». Il faut maintenant que la justice US valide l’accord avant la mise en œuvre des dispositions, qui ne concernent que les États-Unis.
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Par : Opera
Source :
Reuters