En quatre générations, Google semble enfin avoir trouvé la bonne cadence. La Pixel Watch 4 marque une nouvelle étape dans la stratégie de la marque : perfectionner son design, renforcer l’autonomie et capitaliser sur l’intelligence artificielle. Après avoir décliné pour la première fois sa montre en deux tailles avec la Pixel Watch 3, le géant de Mountain View revient cette année avec ces deux versions, dont la 45 mm testée ici (la 41 mm à partir de 399 euros) plus confortable, dotée d’un écran élargi et d’un processeur plus efficient. Surtout, cette montre s’impose comme la première à intégrer pleinement Gemini, l’assistant intelligent de Google, directement au poignet.
Proposée à 449 euros, la Pixel Watch 4 se positionne face à des concurrentes bien installées — l’Apple Watch Series 11 et la Samsung Galaxy Watch 8 en tête —, tout en continuant de miser sur son ADN Wear OS et son écosystème Fitbit. Suffisant pour convaincre les utilisateurs Android exigeants ? Nous avons passé plusieurs jours avec la montre au poignet pour nous faire un avis.
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Un galet toujours élégant, mais mieux proportionné
On ne change pas une silhouette qui plaît. Depuis son lancement, la Pixel Watch cultive son identité de galet tout en rondeur. Cette quatrième mouture ne déroge pas à la règle : la Pixel Watch 4 conserve son allure minimaliste, mais gagne en maturité. Le boîtier en aluminium anodisé, certifié IP68 et 5 ATM, affiche une belle homogénéité entre la couronne rotative, le bouton latéral et les attaches de bracelet, toujours basées sur le système de glissière propre à Google (il faut prendre le coup pour les manipuler facilement). L’ensemble reste compact malgré la montée en taille (45 mm de diamètre pour 12,3 mm d’épaisseur et 36,7 g sur la balance) et offre un ressenti premium au poignet.

Le choix de matériaux reste cohérent, avec un verre bombé Gorilla Glass 5 sur la façade, même si on aurait apprécié du saphir, plus résistant aux rayures. Les finitions sont impeccables : les ajustements sont précis, les transitions fluides entre métal et verre, et le ressenti global inspire la confiance. Le bracelet sport fourni, en fluoroélastomère, se montre souple, agréable à porter et facile à ajuster. Il ne provoque pas d’irritations et s’enlève aisément une fois qu’on a pris le coup de main pour le système d’attache. La montre est à la fois discrète et raffinée, capable de s’adapter à un look sportif ou plus habillé selon le bracelet choisi. Un équilibre esthétique que Google maîtrise désormais parfaitement.

Le confort d’un écran à la hauteur
La grande nouveauté visuelle vient de l’écran. Google a enfin écouté les critiques sur les bordures trop épaisses : la Pixel Watch 4 propose une dalle AMOLED de 1,5 pouce (480 x 480 pixels, 320 ppp) qui occupe désormais un peu plus de 70 % de la surface du boîtier. Résultat : une montre plus immersive, plus lisible et plus agréable à consulter au quotidien.
La dalle Amoled LTPO offre un taux de rafraîchissement adaptatif de 1 à 60 Hz et une luminosité record de 3 000 nits, de quoi rester parfaitement visible en plein soleil, sans reflets gênants. À l’inverse, elle descend jusqu’à 1 nit la nuit, évitant tout éblouissement. L’écran « always-on » fait partie des incontournables ; il est ici parfaitement maîtrisé : les cadrans restent nets et lisibles, avec des noirs profonds typiques de l’OLED.
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Côté navigation, la montre repose sur la nouvelle mouture de Wear OS 6. Les gestes sont classiques : glissement vers le haut pour les notifications, vers le bas pour les réglages rapides, gauche/droite pour les cartes d’applications. La couronne rotative permet de faire défiler les menus avec précision et un clic ramène au cadran principal. Le bouton latéral situé juste au-dessus donne accès aux applications récentes, tandis qu’un double appui ouvre Google Wallet. L’ensemble est logique, fluide et intuitif.

La nouvelle puce Snapdragon W5 Gen 2 de Qualcomm, associée à 2 Go de RAM et 32 Go de stockage, confère une réactivité convaincante. Les premières minutes d’utilisation peuvent occasionner quelques très rares latences, mais l’expérience reste globalement fluide. Les animations sont soignées, les transitions naturelles et le système plus cohérent que jamais.

Wear OS 6 et Gemini main dans la main
C’est sans doute la partie la plus symbolique de cette Pixel Watch 4. Google a voulu en faire un véritable assistant intelligent au poignet et c’est désormais chose faite. La montre est la première à embarquer Gemini, l’IA générative maison, qui remplace l’ancien Google Assistant. Capable de répondre à des requêtes complexes, d’aller chercher des informations sur le Web ou d’organiser des tâches, Gemini s’active simplement en levant le poignet, sans même dire « Hey Google ». La fonction peut être désactivée pour ceux qui redoutent un assistant trop curieux, mais force est de reconnaître qu’elle fonctionne bien.

Wear OS 6 apporte aussi une meilleure intégration des services Google. Gmail, Maps, Agenda ou YouTube Music sont préinstallés, tandis que le Play Store donne accès à un large catalogue d’applications : comme certains incontournables, par exemple Strava, Spotify, Citymapper, WhatsApp ou Shazam. La montre embarque un micro et un haut-parleur de bonne qualité, permettant de passer des appels directement au poignet. Le son reste clair et puissant, même dans un environnement bruyant.

Pour la configuration, deux applications sont nécessaires : Google Pixel Watch pour la gestion de la montre, des cadrans et des paramètres et Fitbit pour le suivi de santé et d’activité. On regrette qu’elles ne soient pas encore unifiées, mais les interfaces ont été simplifiées et la synchronisation est rapide. La connectivité est solide : Bluetooth 6.0, Wi-Fi 6, GNSS double fréquence (L1 + L5) et NFC pour le paiement via Google Wallet. En version 4G, la montre peut même fonctionner sans smartphone à proximité, recevant appels et notifications de manière autonome.

Un GPS en progrès, mais encore perfectible
Côté capteurs, la Pixel Watch 4 fait le plein : altimètre, baromètre, gyroscope, ECG, capteur SpO₂, température cutanée, boussole, capteur de conductance électrique de la peau (pour le stress) et cardiofréquencemètre optique. Une panoplie complète, renforcée par un suivi GPS plus précis que jamais.

Grâce à son GNSS double bande, la montre s’en sort remarquablement bien sur terrain dégagé, avec une précision comparable à celle de modèles sportifs dédiés. En revanche, en milieu urbain dense, le tracé reste parfois approximatif : les rues étroites et bâtiments hauts peuvent encore tromper le signal. La montre ne dispose pas de cartographie locale : pour naviguer, il faut ouvrir Google Maps, ce qui reste moins pratique que les tracés embarqués de certaines concurrentes.

Le suivi cardiaque se montre fiable. Lors des tests de course, les mesures collent de très près à celles obtenues avec notre Apple Watch Series 10 de référence. Seules les deux premières minutes d’un entraînement fractionné montrent de légères dérives avant stabilisation. La mesure reste constante, que ce soit en course continue ou sur des efforts variables.

Fitbit continue d’assurer la collecte et l’analyse des données : score de sommeil, suivi de stress, VO₂ max estimée, SpO₂, ECG ou encore suivi du cycle menstruel. Le score d’aptitude quotidienne évalue la forme du jour et recommande soit le repos, soit l’effort. L’onglet « coach » permet d’accéder à des programmes d’entraînement, mais les séances personnalisées et le coach IA Gemini promis par Google ne sont pas encore disponibles en Europe, seules les fonctions de base sont actives pour l’instant. Dommage, car c’est précisément cette intégration intelligente qui aurait pu démarquer la montre.
Autonomie : la vraie bonne surprise
C’est sur ce point que Google réalise enfin un bond en avant. La Pixel Watch 4 intègre une batterie de 455 mAh sur la version 45 mm, contre 325 mAh pour le modèle 41 mm. Grâce à la puce Snapdragon W5 Gen 2 et à la meilleure gestion de l’énergie de Wear OS 6, la montre a dépassé les deux jours complets d’autonomie en usage mixte, affichage permanent activé le jour et mode sommeil la nuit. En usage plus modéré, avec moins de séances sportives, on peut espérer la voir grimper jusqu’à trois jours complets.

C’est une nette amélioration par rapport à la Pixel Watch 3, qui peinait à dépasser deux jours. Certes, certaines concurrentes sous d’autres systèmes font bien mieux, mais dans l’univers Wear OS, la Pixel Watch 4 se hisse désormais parmi les plus endurantes. La recharge complète s’effectue en moins d’une heure, via un socle magnétique vertical qui transforme la montre en mini-réveil de chevet. Une idée simple et pratique.
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