Ayant travaillé pour Twitter en tant que responsable des partenariats médias, Ahmad Abouammo avait été arrêté à Seattle aux États-Unis en novembre 2019 et sous le coup d’une inculpation d’espionnage pour le compte de l’Arabie Saoudite.
Selon le procureur fédéral en Californie et pour des faits datant de fin 2014 au printemps 2015, » des agents saoudiens ont exploité les systèmes internes de Twitter pour obtenir des informations personnelles sur des opposants au régime saoudien et des milliers d’autres utilisateurs de Twitter. «
Bloomberg rapporte que Ahmad Abouammo a été jugé coupable d’espionnage au profit de l’Arabie saoudite en communiquant des informations personnelles d’utilisateurs du réseau social de microblogging (adresses email, numéros de téléphone, dates de naissance…). Ils avaient utilisé des pseudonymes pour critiquer le régime et la famille royale d’Arabie saoudite.
Entre dix et vingt ans de prison
Ahmad Abouammo encourt une peine de 10 à 20 ans de prison. En échange de ses informations sur les comptes de dissidents saoudiens obtenues grâce à son poste en interne chez Twitter, il aurait reçu une montre de luxe et pour 300 000 dollars de virements bancaires d’un proche de la monarchie saoudienne.
La défense d’Ahmad Abouammo a pointé du doigt une enquête bâclée et a reproché à Twitter de ne pas avoir sécurisé les données des utilisateurs. La peine sera prononcée ultérieurement.
Dans cette affaire, un ancien ingénieur fiabilité de Twitter a également été inculpé aux États-Unis et accusé de l’accès à des données privées de plus de 6 000 utilisateurs de Twitter, dont un dissident proche du journaliste Jamal Khashoggi. Ali Alzabarah aurait fui en Arabie saoudite.