Le vol de caméras de recul sur les Renault Clio, véritable fléau, devrait moins toucher la nouvelle Clio VI tout juste lancée par le constructeur. Renault a déplacé et mieux protégé cette pièce essentielle à la sécurité de ses voitures.
Et un souci de réglé ? Lors de la présentation de la nouvelle Renault Clio, le constructeur français n’a pas manqué de mettre l’accent sur un changement qui pourrait paraître anodin, mais qui a été largement commenté par l’assistance : la caméra de recul n’est plus logée dans le logo de la marque à l’arrière, elle a été déplacée de manière assez subtile quelques centimètres plus bas, juste au-dessus de la plaque minéralogique.
Pourquoi ce changement et pourquoi fait-il l’objet d’un commentaire de la part de Renault ? Tout simplement parce que depuis deux ans, le vol de caméras de recul sur les Clio V et les Captur II (qui bénéficient de la même intégration) est un véritable fléau qui touche les propriétaires de la citadine. La marque au Losange se devait donc de réagir et la meilleure réponse était de rendre cette dégradation plus difficile pour les malfrats.
Une caméra trop simple à voler
En effet, le vol des caméras de recul, notamment sur les Clio V est devenu un phénomène assez préoccupant depuis 2024. Il touche principalement les grandes agglomérations et les zones de stationnement public. Ainsi, le département des Yvelines, mais aussi la région de Marseille semblent particulièrement touchées par ce phénomène.
Derrière ce fléau, il y a une raison somme toute très simple : intégrée au logo de coffre, la caméra de recul de la Clio (à la qualité très discutable par ailleurs) se démonte très simplement. Un simple cutter ou un tournevis plat permettent de dégager le logo et sa caméra sans bruit excessif, sans compétence technique particulière et surtout très rapidement.
C’est ainsi qu’en novembre 2024, la police d’Aix-en-Provence a mis la main sur un réseau de malfaiteurs qui avait volé pas moins de 538 caméras de recul, dont 400 sur le port autonome de Marseille. Le fait divers avait alors mis en lumière un problème bien plus large.
En septembre nous vous avions présenté le Groupe de lutte contre le Trafic Auto GTA #Vitrolles
Le travail d’enquête et l’engagement des #policiers a payé
Aujourd’hui les auteurs de 538 vols de caméras de recul sur Vitrolles #Aubagne et #Marseille ont été déférés devant la justice pic.twitter.com/hkDUgMueeg— Police nationale 13 (@PoliceNat13) November 7, 2024
Le phénomène est tel que certaines compagnies d’assurance rappellent à leurs clients de vérifier la garantie vol de leur contrat ou d’envisager des solutions techniques de protection comme l’installation d’écrous antivol, par ailleurs assez inefficaces.
Jusqu’à 500 euros pour remplacer la caméra
Très simple donc, le vol de caméras de recul est une activité illicite assez rémunératrice. En effet, alors qu’un remplacement dans un garage agréé coûte entre 300 et 500 euros, les caméras de recul sont revendues sur Internet, à des particuliers ou à des garages peu scrupuleux, pour une cinquantaine d’euros.
Renault Clio VI : une solution au fléau
La nouvelle Clio ne révolutionne pas l’intégration des caméras de recul dans l’industrie automobile, loin de là, mais elle change quelque peu la recette de la marque pour éviter qu’elle soit victime de son succès.
Ne cherchez plus la caméra dans le logo de coffre, elle a tout simplement disparu pour être placée un peu plus bas. Moins visible, à moins de se pencher légèrement, elle vient se loger entre l’ouverture du coffre et la plaque d’immatriculation. Bien entendu, elle reste accessible de l’extérieur, mais son intégration aurait été modifiée pour rendre son extraction plus complexe.
Néanmoins, à l’inverse de certains modèles où le module caméra est intégré dans la carrosserie, celui de la nouvelle Clio est simplement fixé sur la voiture. Est-ce que ce sera suffisant pour dissuader les voleurs ?
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