Decathlon n’en est pas à son coup d’essai dans l’univers des montres sportives, mais la Fit 100 marque une nouvelle étape pour l’enseigne : proposer à moins de 70 euros une montre connectée dotée d’un GPS intégré, d’un écran AMOLED et d’un écosystème logiciel s’appuyant pour la première fois sur l’application Decathlon Hub. À ce prix-là, la concurrence est quasi inexistante — Xiaomi fait figure d’exception avec son Smart Band 9 Pro — et l’offre des grandes marques dépasse presque systématiquement les 150 euros pour des fonctionnalités équivalentes.
La promesse est donc ambitieuse : une montre simple, accessible, mais suffisamment complète pour accompagner un usage sportif régulier et un suivi de santé quotidien. Et, surtout, un produit qui reste agréable à utiliser au-delà de l’effet vitrine. Après plusieurs jours de tests, voici notre avis.
Simple, discrète et étonnamment bien présentée
Decathlon n’a pas cherché à réinventer la roue : la Fit 100 reprend les codes des montres sportives actuelles, avec un design discret qui se fond aussi bien dans une tenue de sport que dans un look plus urbain. C’est même l’un de ses points forts. Là où bien des modèles low-cost crieraient « produit d’entrée de gamme », cette montre affiche une présentation très propre et soignée.

Son boîtier est en plastique ABS, mais visuellement, il évoque davantage un châssis en aluminium unibody, tant le rendu est homogène et sans aspérité. Une illusion bienvenue, qui donne immédiatement une impression de qualité au poignet. Avec seulement 41 grammes, la Fit 100 figure parmi les montres les plus légères de sa catégorie, ce qui contribue clairement au confort général.

Le bracelet, quant à lui, s’inspire directement du bracelet « boucle sport » à scratch des Apple Watch. Le résultat est pratique, rapide à ajuster et suffisamment solide pour les séances intensives. C’est le genre de choix simple mais malin, qui améliore l’expérience sans faire grimper la facture.

La montre est certifiée 5 ATM, ce qui permet de nager en piscine sans la moindre inquiétude. Elle n’est en revanche pas adaptée à la plongée sous-marine, mais difficile de lui en tenir rigueur au vu du positionnement tarifaire.

Un écran lumineux mais mal adapté à l’obscurité
Decathlon a fait le choix de la simplicité : un seul bouton, situé sur la tranche, permet d’ouvrir le menu principal ou de revenir au cadran d’accueil. Tout le reste repose sur des gestes tactiles classiques :
L’ensemble fonctionne bien, avec des animations parfois saccadées mais sans jamais donner l’impression que l’interface peine à suivre. Pour une montre à ce prix-là, c’est presque une bonne surprise.
L’écran AMOLED de 1,97 pouce affiche une définition de 390 × 450 pixels, ce qui offre un confort de lecture très correct, une bonne finesse et des couleurs contrastées. Impossible de connaître sa luminosité maximale — Decathlon ne communique pas sur ce point — mais la lisibilité en plein soleil est excellente. Un point important, surtout pour une utilisation sportive en extérieur.

En revanche, la montre manque clairement d’un mode de luminosité nocturne plus efficace. Dans l’obscurité, l’écran est trop lumineux, même au réglage le plus bas, au point d’éblouir. Ce sera peut-être rédhibitoire pour ceux qui dorment avec leur montre, même s’il est possible de programmer l’extinction de l’écran (à condition de se coucher toujours à la même heure).

Autre limite : il est impossible de réveiller l’écran par un simple tapotement. Il faut soit appuyer sur le bouton, soit utiliser le geste du poignet. Ce sont des détails, mais qui comptent au quotidien, notamment lors d’une séance où on aimerait jeter un œil rapide à une donnée sans appuyer mécaniquement sur un bouton.

L’option « always on » est en revanche au rendez-vous, autre point positif à ce prix. L’affichage permanent n’a pas semblé mettre l’interface en difficulté et ajoute un vrai confort d’usage.
Decathlon Hub, la meilleure surprise du test
C’est un des éléments que l’on n’attendait pas à ce niveau de gamme : la nouvelle application Decathlon Hub est une très bonne surprise.
La montre se connecte en Bluetooth — sans version précisée par Decathlon — et la synchronisation s’est montrée stable et immédiate lors du test. Une fois les données récupérées, l’application brille par sa clarté et sa richesse.
Elle centralise toutes les mesures de santé proposées par la Fit 100 :
- fréquence cardiaque ;
- suivi du sommeil ;
- stress ;
- historique complet des activités.

Mais ce n’est pas tout. Là où on ne s’attendait pas à grand-chose, Decathlon pousse l’expérience beaucoup plus loin : connexion possible avec Garmin, Polar, Coros, Suunto, Fitbit et Strava, personnalisation complète des activités disponibles sur la montre, parmi une cinquantaine, filtrage avancé des notifications pour choisir lesquelles afficher.
L’application est simple, compréhensible, bien organisée et suffisamment complète pour suivre une progression sportive, analyser ses performances ou simplement surveiller ses constantes quotidiennes.
La seule limite est inhérente à l’OS propriétaire de la montre : aucune installation d’applications tierces n’est possible. Pas de store, pas d’extensions. Ce n’est pas vraiment une surprise, mais il faut en être conscient.
Quelques limites dans les mesures sportives
Difficile de ne pas le souligner : une montre GPS à 70 euros est presque une exception sur le marché. Dans cette gamme, seul le Smart Band 9 Pro de Xiaomi affiche un GPS embarqué. La présence du module est donc un argument de poids.
Le GPS de la Fit 100 n’est pas irréprochable. Les tracés enregistrés montrent parfois des décrochages en ligne droite et des angles coupés en milieu urbain. Pourtant, malgré ces imperfections, la distance totale mesurée est restée identique à celle relevée avec une Apple Watch Series 10, utilisée comme référence. Une performance étonnante pour une montre à ce tarif, qui permet de s’entraîner efficacement sans craindre des écarts significatifs sur le kilométrage.

La mesure du rythme cardiaque est correcte dans l’ensemble, mais manque de réactivité lors des variations rapides de fréquence. Les valeurs extrêmes — très hautes ou très basses — ont parfois été sous-estimées ou surestimées, mais la fréquence moyenne sur l’ensemble de l’exercice s’est révélée cohérente. La Fit 100 donne donc une très bonne précision pour des efforts continus, mais s’avère moins fiable sur des entraînements fractionnés ou très dynamiques. L’absence de mesure de l’oxygénation sanguine n’est pas surprenante à ce prix, mais mérite d’être signalée.
Cinq jours d’usage complet, écran toujours activé
C’est l’autre bonne surprise du test. En activant l’écran en permanence, en portant la montre jour et nuit et en réalisant trois séances de sport d’environ 30 minutes chacune, la Fit 100 a tenu cinq jours complets.

Un résultat solide, très cohérent avec le positionnement sportif et la simplicité logicielle du produit. La recharge s’effectue via un câble propriétaire fourni dans la boîte. Pour une montre GPS sous la barre des 70 euros, difficile de demander davantage.
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