toujours des zones injustement oubliées

operateur mobile internet


L’Arcep vient de publier les résultats de sa campagne de mesure de la qualité du réseau mobile français. L’étude met en concurrence les services des opérateurs et montre une performance générale élevée du réseau. Toutefois, des disparités persistent dans les territoires ruraux.

Réalisée entre juin et août 2025, la campagne annuelle de mesure de la qualité des services mobiles métropolitains de l’Autorité de Régulation des Communications électroniques, des Postes et de la distribution de la Presse (Arcep) livre ses conclusions. Fondée sur plus d’un million de mesures, la nouvelle étude montre encore des disparités entre les territoires denses et les zones rurales.

Des disparités entre zones denses et zones rurales toujours importantes

L’étude concernant les voix et SMS représente le taux de communications réussies pendant deux minutes sans perturbations audibles. Au niveau national, l’Arcep indique une très bonne performance avec 91 % des appels considérés en qualité parfaite pour Orange devant Bouygues Telecom ex aequo avec SFR. Free, en dernière position, atteint une performance de 84 %. Mais il ne faut pas se laisser avoir par ces mesures réalisées dans tout le pays qui cachent des inégalités importantes entre les zones géographiques.

En effet, l’écart se creuse entre les zones dites denses, qui regroupent les grandes villes, et les zones rurales. Ces dernières sont couvertes à 83 % par Orange, contre seulement 79 % ou moins pour les autres opérateurs. À l’inverse, Bouygues Telecom se retrouve en tête du classement pour la couverture dans les zones denses avec 96 %, ce qui représente un écart de près de 20 % entre les deux zones. D’un autre côté, on note que Free est le plus mauvais élève, quelle que soit la zone.

Taux de communications réussies deux minutes sans perturbations audibles par opérateur et par zone © Arcep

Des différences également pour les données mobiles

Pour mesurer la performance des données mobiles, l’Arcep a choisi trois seuils de débit descendants (3, 8 et 30 Mbit/s) représentant différents niveaux d’exigence en termes de téléchargement, selon les usages. Si les résultats nationaux sont globalement bons, avec une couverture comprise entre 88 et 93 % à 3 Mbit/s selon l’opérateur. Pour le débit le plus exigeant, l’ensemble des opérateurs peinent à dépasser les 80 %.

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Taux de mesures de débits descendants supérieurs aux seuils de 3 Mbit/s (gauche), 8 Mbit/s (centre) et 30 Mbit/s (droite) par opérateur et toutes zones confondues © Arcep

Encore une fois, nous retrouvons un écart entre la ville et la campagne. Pour le débit à 30 Mbit/s, l’écart entre les deux zones se mesure à plus de 30 % chez Orange qui bénéficie pourtant d’une meilleure performance que ces concurrents. Les écarts sont cependant un peu moins importants pour les débits les moins rapides.

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Taux de mesures de débits descendants supérieurs aux seuils de 3 Mbit/s (gauche), 8 Mbit/s (centre) et 30 Mbit/s (droite) par opérateur et par zone (rurale, intermédiaire, dense) © Arcep

Arrivée de l’évaluation de la VoIP

Mais pour rester en phase avec les nouveaux usages du téléphone, l’autorité introduit un nouveau mode de communication : la voix sur IP ou VoIP (pour Voice over Internet Protocol). Celui-ci mesure la qualité des appels réalisés via des applications de messageries instantanées, toujours durant deux minutes et sans perturbations audibles. Aussi appelé « voix OTT » (pour Application Over the top), le nouvel indicateur comprend donc des applications telles que WhatsApp, par exemple.

Les données issues de ces nouvelles mesures sont moins bonnes que pour des appels classiques. Toutes zones d’habitation confondues, Orange arrive une fois de plus en tête avec 82 %, suivi de Free, SFR et Bouygues Telecom qui ferme la marche avec 77 %.

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Taux de communications réussies (via des applications de messagerie instantanée) deux minutes sans perturbations audibles toutes zones confondues et par opérateur © Arcep

L’Arcep précise que le volume de mesures a été ajusté en proportion de ces usages, mais qu’ils restent encore minoritaires par rapport au coup de téléphone classique. Petit rappel, les performances de ces services de communication peuvent varier en fonction des versions et des paramètres propres à chaque appareil.

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