la France veut changer la loi pour mieux se défendre

la France veut changer la loi pour mieux se défendre



Des drones non identifiés survolent des bases militaires et des sites stratégiques français depuis plusieurs semaines. Le gouvernement veut modifier la législation pour permettre aux armées de neutraliser plus rapidement les drones espions.

En miroir de la Belgique ou de l’Allemagne, la France a été survolée par un essaim de drones au cours des dernières semaines. Des bases militaires, des usines d’armement comme celle de Bergerac en Dordogne, ou encore des sites stratégiques, dans des régions comme le Haut-Rhin ou la Marne, ont été survolées par des drones non identifiés. En réponse à ces incursions, les autorités françaises ont renforcé la surveillance et autorisé l’usage de brouilleurs pour couper la liaison entre les drones et leurs pilotes.

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Un cadre réglementaire appelé à évoluer

Pour lutter contre le phénomène, la France veut aller encore plus loin et faciliter l’abattage des drones. Selon les informations glanées par Le Monde, le cabinet du premier ministre Sébastien Lecornu souhaite revoir la législation afin de permettre aux armées d’abattre ou de neutraliser plus facilement les drones intrus.

Actuellement, les militaires peuvent utiliser des armes ou des brouilleurs contre les drones, mais seulement à l’intérieur de leurs enceintes. Hors de ces sites, ils doivent faire appel à la gendarmerie, qui elle-même ne peut intervenir qu’avec l’accord du préfet. Cette chaîne d’intervention est jugée trop lente en cas de menace immédiate. Pour acquérir les équipements de défense adéquats contre les drones, les armées doivent également demander l’accord de la très prudente direction générale de l’aviation civile.

Les adaptations en cours de discussion prévoient de faciliter l’achat et le déploiement de systèmes anti-drones (brouilleurs, canons, dispositifs de repérage) pour mieux protéger les sites jugés critiques. Face à la menace, les armées pourraient acquérir une série de solutions anti-drones qu’elles seraient libres d’utiliser pour contrer les engins.

Les changements dans la législation doivent surtout permettre de réagir plus efficacement contre les plus petits drones, capables de perturber le trafic aérien ou d’espionner des sites sensibles. Ces derniers mois, plusieurs aéroports européens ont été obligés de suspendre leurs activités durant plusieurs heures suite à des apparitions d’engins volants non identifiés. C’est le cas des aéroports belges, notamment de Bruxelles et de Charleroi, et de l’aéroport d’Alicante en Espagne.

Avant la France, l’Allemagne et la Belgique ont pris des mesures fortes pour faciliter la destruction des drones illégaux qui survolent leur espace aérien. Le mois dernier, le gouvernement allemand a fait évoluer le cadre réglementaire et soumis un texte au Parlement pour autoriser officiellement les forces de la Bundeswehr à détruire des drones. Suite à une réunion de son conseil d’urgence, la Belgique a demandé à l’armée d’abattre automatiquement tous les drones au-dessus des zones militaires. Dans sa croisade contre les drones, la Belgique a reçu l’aide de plusieurs aliés, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France.

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Source :

Le Monde



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