Le géant DJI a récemment bousculé le marché du vélo électrique, mais la start-up française Skylo riposte avec le PowerTrail Z8. Ce kit d’électrification promet 1 000 W de puissance et une légalité totale pour trois fois moins cher qu’un vélo neuf.
L’arrivée de DJI sur le marché du vélo électrique avec son moteur Avinox n’est pas passé inaperçu. Pendant que les regards sont braqués sur la tech chinoise, une startup drômoise entend se distinguer du reste du peloton. Fondée Yanni Roua, un ingénieur et ex-mécanicien cycle, Syklo prend le contrepied total des géants comme Bosch ou DJI.
Leur pari est audacieux : pourquoi dépenser 5 000 euros dans un vélo neuf quand votre vieux VTT qui dort au garage peut offrir des performances similaires, voire supérieures, grâce à un kit d’électrification intelligent ? On a jeté un œil à cette promesse technique qui sent bon l’upcycling.
1 000 Watts sous la pédale, et c’est 1 000 % légal ?
C’est souvent le point noir des kits d’électrification achetés à la va-vite sur internet : la légalité. On se retrouve vite avec un engin puissant, mais interdit sur la voie publique. Ici, Syklo nous précise que son kit PowerTrail Z8 déploie une puissance de 1 000 W en pic (pendant deux minutes) et 860W en continu pour avaler n’importe quel dénivelé, notamment grâce à un couple de 120 Nm.
Pourtant, et c’est là la prouesse, l’ensemble reste parfaitement conforme à la norme européenne EN 15194. « Concrètement, un vélo équipé du kit peut assumer 60 kilomètres aller-retour dans les contreforts du Vercors, avec 1 500 m de dénivelé positif », explique la société. Le tout en restant dans les clous vis-à-vis des assurances et de la loi, c’est-à-dire en maintenant les 25 km/h réglementaires.
Une maîtrise logicielle « Made in France »
Ce qui distingue vraiment Syklo des solutions « bricolées », c’est son approche tech. Contrairement aux systèmes fermés où l’obsolescence est quasi programmée, Syklo a développé son propre firmware en interne.
Pour l’utilisateur, l’entreprise évoque un double avantage : évolutivité et réparabilité. Le moteur peut recevoir des mises à jour pour s’adapter à de futures réglementations (logiciel open source), ou améliorer ses performances sans avoir à changer de matériel. De plus, l’approche mise sur la durabilité et l’indépendance technologique.
L’épreuve du budget : jusqu’à 3 500 € d’économie
L’argument massue de la jeune entreprise est économique. Si l’on compare les performances brutes, Syklo propose une alternative financièrement imbattable face aux modèles équipés des derniers moteurs DJI ou Bosch. Les calculs présentés par la marque sont éloquents :
Face à un Reason Megamo à 5 500 euros, un VTT d’occasion équipé du kit Syklo revient à 1 950 euros, soit une économie de 3 550 euros. Opposé à un Lundi 20 Cargo 3 de Moustache qui coûte environ 4 700 euros, on peut réaliser une économie de 2 850 euros en optant pour un Longtail d’occasion (700 euros, mais le tarif peut varier selon le vélo cargo choisi) équipé du kit (1 150 euros). Même constat pour la ville, avec une économie potentielle de 2 250 euros par rapport à un modèle neuf équivalent.
Notre avis : une alternative crédible ?
Transformer un vélo musculaire en électrique via un kit n’offrira jamais l’intégration esthétique parfaite d’un cadre conçu spécifiquement pour accueillir une batterie et un moteur, comme le font Moustache ou les vélos équipés par DJI. La promesse est ambitieuse et la puissance (à l’instant T) ou la batterie ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte.
Cependant, pour un budget total oscillant entre 1 450 euros et 1 950 euros (vélo d’occasion inclus), la proposition de valeur est difficile à ignorer. D’autant que Syklo ne vous laisse pas seul avec votre caisse à outils : la marque s’appuie déjà sur un réseau de 150 ateliers partenaires en France pour l’installation.
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