la police neutralise un outil massivement utilisé par des cybercriminels

la police neutralise un outil massivement utilisé par des cybercriminels



La police européenne continue de s’en prendre aux plateformes de mixage de cryptomonnaies. Les forces de l’ordre viennent en effet de démanteler Cryptomixer, un important service de mixage de bitcoins. La plateforme aurait permis de blanchir plus de 1,3 milliard d’euros avant que les enquêteurs ne saisissent ses serveurs.

Europol vient d’annoncer le démantèlement de Cryptomixer, une plateforme de mixage de cryptomonnaies. Ce type de plateforme permet aux cybercriminels de mélanger les actifs numériques en leur possession de manière à brouiller les pistes et à échapper aux autorités. Sans cette précaution, il est facile de retracer la provenance des fonds en consultant la blockchain. En effet, la chaîne de blocs garde une trace de toutes les transactions réalisées dans un registre public.

Les mixeurs, ou services de mixages, jouent donc un rôle clé dans le blanchiment d’argent. Ils font d’ailleurs partie de l’arsenal utilisé par les pirates du gang Lazarus (également connu sous le nom d’APT38), financés par la Corée du Nord.

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1,3 milliard d’euros en Bitcoin

Comme l’explique l’agence de police européenne, Cryptomixer a fait son apparition en 2016. Accessible aussi bien depuis le web classique que sur le dark web, il a permis de dissimuler les traces laissées par des ransomwares, des trafiquants de drogues ou d’armes, ou des fraudes à la carte bancaire.

Pour brouiller les pistes, Cryptomixer regroupait les fonds de ses utilisateurs avant de les mélanger aléatoirement et de les envoyer sur des adresses blockchain. Le processus rendait presque impossible de retracer l’origine de fonds à travers le réseau. Avant d’être démantelée, la plateforme aurait fait transiter plus de 1,3 milliard d’euros en Bitcoin. C’était donc un acteur majeur de l’écosystème criminel. C’était même « la plateforme de prédilection des cybercriminels cherchant à blanchir les profits illégaux », estime Europol.

Trois serveurs saisis en Suisse

Conscient du rôle joué par Cryptomixer dans le monde criminel, Europol a mené l’enquête pour identifier les services du service de mixage. Les enquêteurs ont fini par identifier les serveurs à Zurich, en Suisse. Avec l’aide des autorités suisses et allemandes, Europol a saisi trois serveurs utilisés par la plateforme.

Plus de 12 téraoctets de données et l’équivalent de 25 millions d’euros en Bitcoin ont été confisqués par les forces de l’ordre.  Le site affiche désormais une bannière de saisie officielle. La saisie a été intitulée Opération Olympia.

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La guerre contre le blanchiment de cryptos

Le démantèlement de Cryptomixer fait suite à la saisie d’un autre service de mixage populaire 2023, ChipMixer, ainsi qu’à l’offensive américaine contre Tornado Cash, placé sur liste noire en 2022. Ces dernières années, les mixeurs se sont en effet massivement retrouvés dans le collimateur des autorités. Celles-ci cherchent à court-circuiter les réseaux criminels qui cherchent à blanchir leurs gains à l’aide des cryptomonnaies et de la blockchain.

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