Le DMA sert à quelque chose ! C’est le message que veut faire passer la Commission européenne qui, chose rare, a souligné son rôle dans le développement de deux fonctions Android et iOS : le transfert simplifié d’eSIM et la migration facilitée des données entre smartphones.
La simplification du transfert d’eSIM ? La migration des données entre Android et iPhone ? C’est nous, se félicite la Commission européenne dans une déclaration envoyée au site américain 9to5Mac. Un geste inédit, qui confirme la volonté de Bruxelles de montrer les avancées permises par le réglement sur les marchés numériques (DMA).
Le DMA change déjà la donne
Le transfert d’eSIM d’un appareil à un autre a été mis en place en octobre dernier, aussi bien sur Android que pour l’iPhone. L’outil a « largement simplifié la migration des eSIM entre iPhone et Android, une opération autrefois longue et complexe », affirme la Commission.
Quant à la simplification de la migration des données, elle a été annoncée par Apple et par Google en début de semaine. Les deux constructeurs ont développé des applications dédiées pour l’opération de transfert entre smartphones, mais la fonction va être intégrée au niveau des systèmes d’exploitation (elle l’est déjà dans la version Canary d’Android pour les Pixel).
« Cette solution de portabilité d’OS permettra aux utilisateurs de transférer facilement leurs données d’un iPhone vers un smartphone Android et inversement lors de la configuration d’un nouvel appareil », précise le communiqué. « Elle prendra en charge de nombreux types de données, dont : les contacts, les événements de calendrier, les messages, les photos, les documents, les réseaux Wi-Fi, les mots de passe, ainsi que les données provenant d’applications tierces. Le tout fonctionnera également sans fil. »
L’exécutif européen souligne également que ces fonctions profiteront aux développeurs tiers : ils pourront ainsi « conserver » plus facilement leurs utilisateurs quand ils passent d’un iPhone à un appareil Android, et inversement.
Ces deux fonctions sont le résultat direct du DMA, dont l’objet est de rééquilibrer la concurrence en Europe — et aussi dans le monde finalement, car elles sont disponibles partout. « Ces outils ont été rendus possibles grâce à un travail d’ingénierie conséquent et à la collaboration entre Apple et Google, ainsi qu’à des échanges intensifs avec la Commission au cours des deux dernières années », ajoute la déclaration.
Les grands textes adoptés par l’Union européenne sont souvent flous pour les citoyens, ils produisent peu de résultats visibles par tout un chacun. Pour le DMA, Bruxelles a manifestement l’intention de montrer qu’il a un impact très concret sur la vie des utilisateurs de smartphones, et pas seulement sur le vieux continent. Le message est d’autant plus important à faire passer que le DMA est sous pression des États-Unis.
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Source :
9to5Mac