L’État de New York lance la construction de la Cider Solar Farm. Avec 500 mégawatts, ce projet titanesque est vital pour l’objectif climatique de 2030, malgré les défis techniques.
Un titan énergétique émerge dans le comté de Genesee. Loin des modestes installations résidentielles, l’État de New York vient de donner le coup d’envoi de la Cider Solar Farm, le plus grand projet solaire de son histoire.
Piloté par Greenbacker Capital, ce chantier n’est pas juste une « avancée », c’est un changement d’échelle radical. On parle ici d’un investissement frôlant le milliard de dollars (environ 950 millions pour être précis) pour installer un océan de panneaux photovoltaïques.
Un colosse de 500 mégawatts
Les chiffres sont vertigineux. Sur près de 1 200 hectares (environ 3 000 acres) entre les villes d’Elba et Oakfield, cette centrale affichera une capacité de 500 mégawatts.
Concrètement, ça change quoi ? L’installation, qui comptera près d’un million de panneaux, produira assez d’électricité pour alimenter environ 120 000 foyers américains. C’est l’équivalent de retirer des dizaines de milliers de voitures thermiques des routes chaque année, selon les estimations officielles du projet.
La course contre la montre de 2030
Pourquoi un tel gigantisme maintenant ? Parce que New York est dos au mur. Le Climate Leadership and Community Protection Act (CLCPA) impose à l’État d’atteindre 70 % d’électricité renouvelable d’ici 2030.
Or, les rapports récents montrent que l’État est en retard sur cette trajectoire. Sans des projets massifs comme Cider, l’objectif est intenable. Ce n’est donc pas seulement de l’écologie, c’est une nécessité légale et stratégique pour éviter le blackout des ambitions climatiques de la côte Est.
Pas juste du verre et de l’acier
L’un des plus gros défis de ce type de projet, c’est l’occupation des sols. Transformer des terres agricoles en centrale électrique fait souvent grincer des dents.
Pour faire passer la pilule, Greenbacker mise sur l’agrivoltaïsme. L’idée est de ne pas « tuer » le sol sous les panneaux. Le site prévoit l’intégration de pâturage (des moutons) pour l’entretien, transformant la contrainte technique en symbiose agricole. De plus, les retombées fiscales locales sont estimées à plus de 100 millions de dollars, une manne indispensable pour revitaliser ces zones rurales.
Fiabilité : le défi du stockage
Reste un obstacle majeur : le réseau électrique. Produire 500 MW, c’est bien, mais il faut pouvoir les injecter sans faire sauter les plombs. Le solaire étant par nature intermittent, le réseau doit être capable d’absorber ces pics.
C’est là que réside le véritable enjeu technique : l’infrastructure devra prouver sa robustesse. Si le stockage par batteries est souvent évoqué pour lisser la production, son intégration à cette échelle représente un défi de taille pour garantir que le réseau ne soit jamais déstabilisé.
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Source :
Cider Solar Farm