Le ministère de l’Intérieur a été la cible d’une cyberattaque. Les serveurs de messagerie étaient dans le viseur des attaquants. Le ministre évoque de possibles ingérences étrangères.
Le ministère de l’Intérieur a été victime d’une « attaque informatique ». Alors que les cyberattaques et les fuites de données se multiplient en France, les « serveurs de messagerie » du ministère se sont retrouvés dans le collimateur des cybercriminels. Le ministère de l’Intérieur a annoncé la nouvelle à l’AFP, avant que Laurent Nuñez, l’actuel ministre de l’Intérieur, confirme l’incident à RTL France.
« Il y a eu une attaque informatique, un assaillant a pu pénétrer sur un certain nombre de fichiers donc on a mis en place les mesures de protection habituelles », explique le ministre de l’Intérieur.
Menaces visant les serveurs de messagerie du ministère de l’Intérieur : “C’est une attaque informatique, une enquête est en cours”@NunezLaurent dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/LKIiWdfMEV
— RTL France (@RTLFrance) December 12, 2025
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Enquête en cours
Dès que l’attaque a été détectée, « des mesures ont été mises en œuvre par les services compétents afin de circonscrire la menace ». Par ailleurs, une série de « plusieurs actions » ont été « conduites sur l’infrastructure réseau et par une élévation des règles et pratiques de sécurité informatique ».
L’offensive a rapidement engendré l’ouverture d’une enquête, mais il n’y a pas encore d’informations précises sur l’identité de l’attaquant, ou sur les informations qui auraient pu être compromises. « L’identification de l’origine et l’ampleur exacte de ces actions sont en cours d’analyse », indique le ministère de l’Intérieur. À la suite de la plainte déposée par le ministère, la procureure de Paris, Laure Beccuau, a confié les investigations à l’Office anticybercriminalité (Ofac), le service central de la police nationale chargé de piloter la lutte contre la cybercriminalité en France et de coordonner les enquêtes sur tout le territoire.
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Des « ingérences étrangères »
Laurent Nuñez assure qu’il n’y a aucune « trace de compromission grave » à ce stade. Par ailleurs, rien ne montre que des données importantes ont été dérobées lors de l’intrusion. Le ministre pointe du doigt « des ingérences étrangères, des gens qui veulent défier les pouvoirs publics et montrer qu’ils sont capables d’accéder à des systèmes et puis ça peut aussi être de la cybercriminalité ».
Le ministère explique avoir l’intention de « renforcer ses mesures de cybersécurité, notamment par l’analyse proactive des serveurs et des boîtes de messagerie et la mise en œuvre systématique de la double authentification », à savoir le principal mécanisme de sécurité recommandé par les experts. Tout porte à croire que l’authentification multifactorielle n’était pas activée systématiquement à tous les niveaux du ministère.
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