pourquoi ce lancement est une bonne nouvelle pour votre GPS

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Ce mercredi matin, Ariane 6 a placé deux satellites Galileo en orbite. Ce cinquième succès confirme que le lanceur est fiable et marque la fin de la dépendance européenne envers les prestataires étrangers.

À 6h01 précises (heure de Paris), soit 2h01 en Guyane, les moteurs d’Ariane 6 se sont allumés à Kourou. Dans sa configuration à deux boosters (A62), la mission VA266 a quitté le sol sans encombre, profitant d’une fenêtre météo favorable malgré la saison des pluies. Trois heures et 55 minutes plus tard, l’étage supérieur a largué les deux satellites Galileo (SAT 33 et SAT 34) sur leur orbite moyenne, à près de 23 000 kilomètres d’altitude.

L’Europe retrouve son autonomie

Ce cinquième vol en moins de 18 mois prouve qu’Arianespace a surmonté ses retards et ses défauts de jeunesse. Après la retraite d’Ariane 5 et l’arrêt brutal de la coopération avec les lanceurs russes Soyouz, l’Europe avait connu un « trou » capacitaire inquiétant. Elle avait même dû se résoudre, l’an dernier, à payer son concurrent SpaceX pour lancer certains satellites Galileo, une décision politiquement douloureuse.

Ce tir met fin à cette anomalie. Martin Sion, le président exécutif d’ArianeGroup, souligne que le programme tient désormais une cadence industrielle régulière :

« Haute précision, fiabilité, polyvalence, modularité : c’est la signature d’Ariane 6. Avec cinq vols réussis en moins de 18 mois, Ariane 6 réalise l’entrée en service la plus rapide pour un lanceur lourd […] Les équipes d’ArianeGroup sont pleinement engagées à réaliser les prochaines étapes de la montée en cadence de production en 2026, en collaboration étroite avec tous nos partenaires industriels à travers l’Europe ».

C’est la condition sine qua non pour que l’Europe reste une puissance spatiale crédible et ne dépende plus du bon vouloir des Américains ou des tensions géopolitiques pour accéder à l’espace.

Un GPS plus précis et plus sûr

Pour les utilisateurs, l’arrivée de ces deux nouveaux satellites a des effets concrets. Ils rejoignent la constellation Galileo, qui compte désormais 34 engins actifs. Ce système offre une alternative souveraine au GPS américain, au Glonass russe ou au Beidou chinois.

L’apport de ces nouveaux venus est double. D’abord, ils améliorent la précision du signal. Là où le GPS civil vous localise à environ cinq mètres, Galileo descend au mètre près pour le grand public, et atteint une précision centimétrique pour les professionnels. Ensuite, ils renforcent la sécurité du réseau. Les satellites SAT 33 et SAT 34 remplacent des unités vieillissantes (leur durée de vie est d’environ 12 ans) et offrent une meilleure résistance aux tentatives de brouillage. C’est un atout majeur pour sécuriser le transport aérien ou maritime face aux menaces actuelles.

Le défi Amazon en ligne de mire

Ce succès commercial clôt une étape de rodage. Jusqu’ici, Ariane 6 volait souvent dans sa version « légère » à deux propulseurs (Ariane 62). Dès le premier trimestre 2026, il faudra changer d’échelle. Le lanceur passera à sa configuration lourde (Ariane 64, quatre propulseurs) pour s’attaquer au contrat Amazon.

Le géant américain a réservé 18 lancements pour déployer sa constellation Kuiper, la concurrente directe de Starlink. C’est le plus gros contrat jamais signé par Arianespace. Pour le tenir, les usines européennes devront produire et lancer à un rythme soutenu, en concurrence directe avec les cadences infernales imposées par SpaceX.

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Source :

ArianeSpace



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