pourquoi 2025 restera l’année du cauchemar (et ce n’est pas fini)

pourquoi 2025 restera l’année du cauchemar (et ce n’est pas fini)


Entre la fin brutale de Windows 10, le fiasco de l’IA Recall et l’effondrement de la stratégie Xbox, 2025 s’impose comme l’année noire de Microsoft. Autopsie d’un gâchis historique.

On a longtemps cru que Microsoft était insubmersible, mais 2025 vient de nous prouver le contraire. Si les coffres de Redmond sont pleins, son capital confiance, lui, est à sec. Entre décisions arrogantes, mépris des utilisateurs et errances stratégiques, le géant de la tech a traversé une véritable « tempête parfaite ». Retour sur une année où tout a déraillé.

Windows 10 : le mur de l’obsolescence et le fiasco ESU

C’était la date que tout le monde redoutait : le 14 octobre 2025. Ce jour-là, Microsoft a officiellement débranché Windows 10. Plutôt que d’accompagner ses utilisateurs en douceur, la firme a transformé la transition en parcours du combattant.

Vous avez sans doute vu ces pop-ups intrusifs, en plein écran, vous expliquant que votre PC parfaitement fonctionnel était désormais un danger public. La solution ? Passer à la caisse. Avec le programme ESU (Extended Security Updates), la sécurité est devenue un luxe facturé une trentaine de dollars par an pour les particuliers. Pour l’éviter, il faut désormais jongler avec des mécanismes de récompenses ou des offres promotionnelles souvent illisibles pour le grand public.

© 01net.com

Sous la pression réglementaire et politique, notamment en Europe, Microsoft a bien dû multiplier les voies d’accès à des mises à jour gratuites ou quasi gratuites, mais ce flou artistique ne fait que souligner, par contraste, la dureté du discours initial. Là encore, la firme de Redmond a compliqué la vie de ses utilisateurs.

À lire aussi : Fin du support Windows 10 : comment prolonger gratuitement les mises à jour de sécurité pour un an de plus ?

Le résultat global reste un désastre écologique en puissance. On parle de près de 400 millions de PC potentiellement laissés sans support ou poussés vers la sortie à terme, en totale contradiction avec les promesses « vertes » de l’entreprise. En voulant forcer l’adoption de Windows 11, Microsoft n’a réussi qu’à braquer ses utilisateurs les plus fidèles.

Windows 11 et l’IA : quand votre PC vous surveille

Si encore Windows 11 était irréprochable… Mais 2025 a été l’année où l’OS s’est transformé en panneau publicitaire géant, bourré d’IA mal dégrossie. Le symbole de cette dérive ? Recall.

Sur le papier, cette fonctionnalité devait être votre « mémoire photographique ». Dans les faits, les chercheurs en sécurité y ont vu un cauchemar pour la vie privée. En enregistrant des captures d’écran de votre activité, Microsoft créait, selon les experts, un cadeau en or pour d’éventuels pirates capables d’accéder à l’historique local. Face au tollé mondial et à la menace de sanctions européennes, Redmond a dû rétro-pédaler en urgence, passant la fonction en option. Le mal était déjà fait : la confiance est brisée.

Xbox : la fin d’une époque (et de vos économies)

Côté gaming, la chute est vertigineuse et le « meilleur deal du jeu vidéo », le Game Pass, s’est transformé en produit de luxe.

Le Game Pass Ultimate a pris une claque historique : le tarif a bondi de 17,99 euros à 26,99 euros par mois. Une hausse de 9 euros (+ 50 % !) difficile à justifier. Pour tenter de faire passer la pilule, Microsoft a ajouté le Fortnite Crew et Ubisoft+ Classics. Si vous ne jouez pas au Battle Royale d’Epic, vous payez littéralement pour rien.

Xbox Game Pass Microsoft 2
© Microsoft

Plus bas, le nouveau Game Pass Premium (qui remplace le Standard) à 12,99 euros ressemble à un piège. Il vous prive des sorties « Day One ». Vous espériez jouer au prochain Call of Duty à sa sortie sans payer plein pot ? C’est fini. Microsoft promet désormais les jeux « dans l’année de leur lancement », un flou artistique qui ne rassure personne.

La guerre des consoles est terminée (et Sony a gagné)

On se souviendra de 2025 comme l’année où Microsoft a surtout semblé abandonner la guerre des consoles. Avec un ratio de ventes estimé d’environ 1 Xbox pour 3 PlayStation dans le monde (et parfois plus encore en Europe), la marque a jeté l’éponge.

En interne, la situation a été dramatique et l’année marquée par une saignée sociale historique : plus de 9 000 postes supprimés, touchant même la filiale française. Cette restructuration brutale a entraîné la fermeture de studios et l’annulation de projets très attendus, comme le reboot de Perfect Dark ou les déboires sans fin d’Everwild.

L’aveu d’échec ultime ? L’annonce de l’arrivée de la franchise Gears of War sur PlayStation 5. Voir la licence emblématique de la marque tourner sur la console de Sony est un symbole puissant : Microsoft devient un éditeur tiers de luxe, sacrifiant l’identité Xbox sur l’autel de la rentabilité. Même la tentative de percer sur le marché des consoles portables, via des partenariats renforcés comme avec la ROG Xbox Ally X d’Asus, semble brouillonne.

Bilan : une année de « cynisme absolu »

L’ironie finale viendra de Call of Duty. Même après le rachat d’Activision pour 69 milliards, le dernier Black Ops a souffert de polémiques sur l’usage de l’IA générative, se faisant éclipser en Europe par la renaissance inattendue de son rival Battlefield.

Alors, 2025, annus horribilis ? Pour l’image de marque et la relation client, absolument. Microsoft a sacrifié son capital sympathie et licencié massivement pour protéger ses marges.

Financièrement, l’entreprise reste un titan, mais elle a perdu quelque chose de plus précieux que de l’argent cette année : son âme. En 2026, il ne suffira plus d’imposer des produits par la force de sa position dominante sur le PC ; il faudra reconstruire la confiance. Et à ce jeu-là, Microsoft repart de zéro.

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