Le service de robotaxis Tesla lancé cet été à Austin serait un miroir aux alouettes. Les données collectées par un étudiant ingénieur montre que le constructeur ferait circuler moins d’une dizaine de véhicules autonomes (chacun avec un superviseur humain au volant) dans la ville texane. Un volume ridicule, mais qui n’empêche pas Elon Musk d’annoncer monts et merveilles.
Sur le papier, tout roule pour les robotaxis de Tesla à Austin. Le service a été lancé au mois de juin sous la forme d’un programme pilote, en septembre l’application mobile dédiée était ouverte à tous, et la flotte a doublé en novembre pour atteindre 32 véhicules en opération (des Model Y modifiés). Et désormais, le constructeur a débuté le processus de retrait des superviseurs humains, chargés de prendre le volant en cas de problème.
Un coup de com’ qui souligne les limites de Tesla
Mais voilà : des données collectées et analysées par un étudiant en ingénierie de l’université Texas A&M indiquent qu’en pratique, moins de 10 véhicules (et souvent entre 1 à 5…), seraient en circulation simultanée. Il s’agit d’une observation répétée sur plusieurs semaines, basée sur un travail d’ingénierie inverse de l’API de l’app Robotaxi. Des requêtes sont envoyées toutes les 5 minutes depuis 11 points différents de la zone de service.
Les véhicules sont indisponibles 60 % du temps, y compris durant les horaires de service, tandis que l’app affiche régulièrement une « forte demande ». Et pour cause : avec aussi peu de robotaxis sur les routes, il est évident qu’une demande même atone suffit pour engorger l’offre disponible. La « forte demande » ne correspond donc pas un pic d’usage, mais tout simplement à l’absence de véhicules disponibles…
Voilà qui projette une lumière crue sur les déclarations estivales d’Elon Musk qui affirmait sans broncher que les robotaxis de Tesla couvriraient la moitié de la population américaine d’ici la fin de l’année — de cette année, de 2025 ! Alors que dans les faits, le service couvre un peu moins de la moitié de la ville d’Austin et encore, pas très bien.
On rangera ça dans la grosse boîte aux promesses d’Elon Musk qui n’engagent que les gogos et les boursicoteurs (l’action Tesla se porte remarquablement bien) qui y croient. À ce chapitre, il ne reste plus qu’une semaine pour voir la fameuse Tesla volante promise par le milliardaire début novembre.
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Source :
Electrek