Sous la pression des régulateurs, Apple consent à une nouvelle entaille dans l’armure de l’App Store. Au Brésil, le groupe s’est engagé à ouvrir son écosystème à des paiements et boutiques alternatives, mettant fin à une enquête antitrust — sans renoncer pour autant à ses commissions, ni à sa stratégie d’ouverture au compte-gouttes.
Après l’Europe, après le Japon, Apple va devoir mettre de nouveau de l’eau dans le vin du modèle économique de l’App Store, cette fois au Brésil. Le constructeur s’est engagé à ouvrir sa boutique à la concurrence, en échange de la fin d’une enquête du régulateur.
Apple obligée de casser l’App Store
Le Conseil administratif de la défense économique (Cade) du Brésil, équivalent local de l’Autorité française de la concurrence, a entériné la proposition d’Apple qui engage la firme à la pomme pendant trois ans. Cette dernière a maintenant 105 jours pour mettre en place les changements annoncés. Concrètement, les utilisateurs d’iPhone vont pouvoir acheter des applications et des services en dehors de l’App Store.
Les développeurs auront la possibilité de communiquer avec les utilisateurs de leurs apps sur les possibilités d’achat ailleurs que dans la boutique officielle, ils pourront aussi les rediriger vers d’autres magasins en ligne. Les applications présenteront les offres à acheter avec la méthode de paiement officielle d’Apple, ainsi que celles disponibles en dehors. Le constructeur pourra prélever une commission sur ces achats externes.
Enfin, Apple s’engage aussi à autoriser les boutiques d’applications alternatives, sans abuser des « scare screens », ces panneaux d’avertissement qui annoncent l’ouverture des Enfers si jamais l’utilisateur voulait acheter quelque chose hors de l’App Store. Tout cela rappelle le DMA ou son équivalent japonais. Il ne faut pas attendre d’Apple une harmonisation de l’ouverture à la concurrence partout sur le globe : l’entreprise reste arc-boutée sur ses sacro-saintes commissions et n’agit que sous la contrainte des régulateurs et de la pression de la justice.
Le Cade avait lancé son enquête en décembre 2022. Deux ans plus tard, le Conseil lançait l’artillerie lourde avec des mesures préventives. Apple a demandé à négocier l’été dernier ; l’accord trouvé met fin à ces procédures.
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Source :
Tecnoblog