Alors que La Poste est paralysée depuis plus de quarante‑huit heures par une attaque DDoS, le parquet de Paris a ouvert une enquête. Les investigations, menées par l’unité nationale cyber de la gendarmerie et la DGSI, doivent permettre de remonter jusqu’aux cybercriminels.
Le groupe La Poste s’est retrouvé dans le viseur des cybercriminels. Depuis la matinée du lundi 22 décembre 2025, une attaque DDoS d’envergure paralyse une grande partie des service de La Poste. Plus de deux jours aprés le coup d’envoi de la cyberattaque, plusieurs services en ligne, comme Colissimo et Digiposte, sont toujours partiellement inacessibles.
Alors que Noël approche à grands pas, les Français sont toujours dans l’incapacité de suivre leurs colis. Alors que la « distribution des colis a été assurée normalement hier », la cyberattaque a progressivement perdu en intensité, assure La Poste. Du côté de la Banque Postale, on constate encore des ralentissements et des instabilités.
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Le parquet de Paris ouvre une enquête
La Poste a fini par déposer une plainte auprés des autorités. A la suite de celle-ci, le parquet de Paris a ouvert une enquête « pour des faits d’entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données ». Il s’agit d’une infraction pénale qui consiste à gêner volontairement le bon fonctionnement d’un systéme informatique. C’est toujours le but des attaques par déni de service (DDoS), comme celles qui inondent les serveurs de La Poste. Cette enquête a pour objectif de remonter jusqu’aux auteurs de l’attaque et de mesurer précisément l’étendue des dégâts causés par l’offensive.
Sans surprise, les investigations ont été confiées à l’unité nationale cyber (UNC), l’unité nationale de la gendarmerie chargée de mener des enquêtes judiciaires cyber sur tout le territoire, et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le service de renseignement rattaché directement au ministre de l’intérieur. La DGSI est chargée de la lutte contre le terrorisme, le contre‑espionnage, les ingérences étrangères et les menaces informatiques.
Le spectre d’une opération russe
Dans le cadre de l’enquête sur le piratage de La Poste, la DGSI s’est vraisembablement retrouvée impliquée à la suite des revendications des pirates pro-russes de NoName057(16). La revendication du gang laisse planer le spectre d’une opération d’ingérence diligentée par la Russie. Néanmoins, il vaut méfier des revendications des hackers russes.
Comme l’explique le chercheur Baptiste Robert, « ce n’est pas parce qu’un groupe revendique cette attaque par déni de service que c’est forcément eux ». Dans « ce type de situation, avec une couverture médiatique importante, il est habituel de voir des revendications “opportunistes” ». En d’autres termes, les cybercriminels pourraient profiter de la situation pour « se faire connaître ».
DDOS La Poste : Attention aux revendications à venir
Ce n’est pas parce qu’un groupe revendique cette attaque par déni de service que c’est forcément eux.
Dans ce type de situation, avec une couverture médiatique importante, il est habituel de voir des revendications…
— Baptiste Robert (@fs0c131y) December 22, 2025
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