Pourquoi le prix de l’essence va-t-il augmenter ? Comment obtenir le nouveau sur bonus pour l’achat d’une voiture électrique ? Qu’est-ce qui change pour le contrôle technique ? On fait le point sur ce qui va bouger pour vous automobilistes en 2026.
Traditionnellement, chaque changement d’année s’accompagne de modifications des réglementations. Le 1er janvier peut donc réserver de bonnes ou de mauvaises surprises, surtout pour les automobilistes habitués à voir les règles évoluer chaque année, y compris celles permettant d’ajuster le prix du carburant. 2026 ne déroge pas à la règle et il y aura donc du changement dès demain. Voici les principales infos à retenir à quelques heures des grands bouleversements.
Prix du carburant : l’Europe met son grain de sel
Commençons par la mauvaise nouvelle : la hausse probable des prix à la pompe. Dès le 1ᵉʳ janvier 2026, les distributeurs de carburant devront mettre la main au portefeuille pour financer des actions à « impact énergétique ». En langage juridique européen, cette mesure porte le doux nom de CEE (certificat d’économie d’énergie) et si elle n’est pas toute récente, la modification de ses barèmes de calcul va aboutir à une hausse certaine.
Bien entendu, cette hausse imposée aux distributeurs de carburant sera répercutée sur les consommateurs. Ainsi, on estime que le prix du litre devrait augmenter de 4 à 6 centimes environ en fonction du carburant.
Plaques d’immatriculation roses : c’est quoi cette histoire ?
Ne vous étonnez pas si dans quelques jours vous croisez sur la route une voiture munie de plaques d’immatriculation roses. Nous l’avions déjà expliqué dans un article publié le 14 octobre dernier, mais cette fois on y est : les plaques roses débarquent sur les routes. Il s’agit de plaques minéralogiques temporaires qui sont mises en place dans l’attente de la validation de la carte grise. Elles permettent d’éviter toute confusion avec les plaques d’immatriculation provisoires qui commencent habituellement par WW.
Contrôle technique : vigilance sur les airbags Takata
Au niveau du contrôle technique, les points de contrôle n’évoluent pas. En revanche, la vérification obligatoire intègre désormais une ligne « Takata », du nom des airbags défectueux qui ont fait les gros titres ces derniers mois. En effet, à partir du 1er janvier 2026, un véhicule équipé d’un airbag Takata sera classé « stop drive », c’est-à-dire une défaillance critique qui empêche le propriétaire de reprendre la route avant d’avoir effectué les réparations nécessaires. Dans ce cas, la voiture en question ne peut donc plus rouler et la vérification du remplacement du système d’airbag doit être actée lors d’une contre-visite.
En parallèle, le contrôle technique moto continue son déploiement progressif déjà validé sur trois ans. Il touche les scooters, les tricycles et quadricycles motorisés (catégorie L). Pour ces derniers, l’obligation de passer un premier contrôle technique est étendue aux véhicules mis en circulation en 2020 et 2021.
Bonus écologique : jusqu’à 5 700 euros d’aides
Dans les grandes lignes, le gouvernement reconduit le dispositif du bonus écologique pour les voitures électriques en 2026. Les règles mises en place en 2025 continuent de s’appliquer et peuvent donner droit à un coup de pouce de l’État allant jusqu’à 5 700 euros, pour les ménages les plus modestes. Pour les autres, le montant de cette prime serait de 3 500 euros au minimum.

La nouveauté cette année, c’est le « surbonus », une prime supplémentaire permettant d’augmenter l’enveloppe de l’aide de 1200 à 2000 euros. Elle dépend uniquement du lieu de fabrication de la batterie de votre prochaine voiture électrique et vise évidemment à inciter à se tourner vers des modèles dont la batterie est fabriquée en Europe.
Malus écologique : vers un durcissement des seuils
La fiscalité automobile ne se résume pas au bonus. En France, il existe également un malus qui peut varier selon le poids ou la pollution générée par les véhicules. Dans les deux cas, les règles vont se durcir en 2026. Le malus CO₂ descend désormais à 107 g/km contre 113 g/km jusqu’ici. Le plafond peut atteindre 80 000 euros pour les voitures émettant plus de 192 g/km.
Quant au barème lié au poids, il est lui aussi revu à la baisse et démarre à 1 500 kg, contre 1 600 auparavant. Mais le changement majeur de ce volet fiscal n’interviendra qu’au 1ᵉʳ juillet 2026 et devrait peser sur le prix des voitures électriques neuves. En effet, jusqu’ici, celles-ci étaient purement et simplement exonérées de malus au poids. À l’avenir, une partie d’entre elles, en fonction de l’éco-score sera intégrée au dispositif. Là encore, cette mesure vise à donner un avantage aux véhicules produits en Europe.
ZFE et Crit’Air : toujours plus flou
Enfin, 2026 verra la suite du déploiement des radars de lecture de plaques en entrée de ZFE (à Paris et Lyon principalement). La vignette reste obligatoire dans 43 agglomérations, même si la verbalisation n’est plus généralisée à Paris et que certains territoires suspendent leur durcissement.
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