C’est donc aujourd’hui que la NASA a prévu de lancer pour la première fois son super lanceur, le SLS. Étape cruciale dans le programme Artémis qui vise à renvoyer des femmes et hommes sur la Lune dans les années qui se profilent.
Le SLS est déjà en position sur son pas de tir de Cap Canaveral en Floride depuis la mi-aout. Rappelons que le Space Launch System est actuellement le plus gros lanceur de la NASA depuis l’abandon des lanceurs Saturne V développés pour le programme Apollo et les missions lunaires programmées dès les années 1960.
Cela faisait 40 ans que le secteur de l’aérospatial s’était réorienté vers des lanceurs plus modestes. Il faut dire qu’avec la fin de la guerre froide, les budgets alloués aux agences spatiales se sont réorientés vers des missions avant tout scientifiques et non dans le démonstratif.
Mais depuis les missions martiennes et les découvertes réalisées par différents rovers sur place, les agences spatiales ambitionnent d’envoyer des hommes sur la planète rouge. Ce type de mission implique le développement de super lanceurs permettant d’offrir la capacité d’un aller et retour vers la planète, lanceurs qui nécessitent des tests sur des missions moins distantes et dangereuses… La Lune se présente ainsi comme une cible de choix.
Pour faciliter les missions vers l’espace lointain, la Lune pourrait accueillir une base permettant de faciliter les départs et retours des astronautes. Les grandes quantités de glace et donc d’eau sous la surface de la Lune permettraient de produire non seulement de l’oxygène, mais également du carburant pour des lanceurs qui décolleraient directement de sa surface et s’épargneraient alors une surconsommation du fait d’une gravité bien moindre et de l’absence d’atmosphère.
La fusée qui sera lancée aujourd’hui depuis la Floride proposera bien une capsule Orion à son sommet, mais ne sera pas habitée. La mission devrait durer 42 jours : la capsule sera pilotée à distance : deux mannequins seront présents à l’intérieur avec des capteurs de radioactivité. La mission permettra de tester de nouvelles combinaisons pour protéger les astronautes.
Après avoir réalisé le tour de la Lune deux fois, la capsule sera réorientée vers la Terre, le bouclier thermique d’Orion devra alors résister à son retour dans l’atmosphère.
Le départ est prévu à compter de 14h et il sera possible de suivre le décollage depuis plusieurs canaux, notamment le live Twitch du Centre national d’études spatiales (CNES) ou directement sur la chaine YouTube de la NASA ou le site de l’ESA, l’agence spatiale européenne.