le gouvernement accuse une société de collecte de données de faciliter l’identification des déplacements dans des cliniques pratiquant l’IVG

le gouvernement accuse une société de collecte de données de faciliter l’identification des déplacements dans des cliniques pratiquant l’IVG


L’Agence américaine de protection des consommateurs, la FTC, a assigné en justice, lundi 29 août, Kochava, une société de collecte de données d’applications mobiles, qu’elle accuse notamment de faciliter l’identification de femmes s’étant rendues dans des cliniques pratiquant l’avortement.

Selon le régulateur, l’entreprise vend des données de géolocalisation permettant de suivre les déplacements d’une personne, entre autres « vers et depuis des endroits sensibles ». La FTC mentionne ainsi, dans un communiqué de presse, des cliniques pratiquant l’interruption volontaire de grossesse (IVG), mais aussi des lieux de culte, des centres d’hébergement pour sans-abri ou victimes de violences conjugales, ainsi que des centres de traitement des addictions.

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Les données vendues par Kochava, qui concernent des « centaines de milliers » de téléphones portables, selon l’agence, ne comprennent pas les identités des propriétaires de ces smartphones. Mais il est possible de les retrouver en opérant des croisements, notamment avec les adresses où les téléphones mobiles se trouvent la nuit et le nom des propriétaires de ces logements.

« Aucun contrôle » sur la vente ou l’utilisation des données

Les détenteurs des téléphones « ignorent souvent que leurs données de géolocalisation ont été achetées et partagées par Kochava et n’ont aucun contrôle sur leur vente ou leur utilisation ». En vendant ces données, Kochava permet à d’autres « d’identifier des individus et de les exposer à des menaces, du harcèlement, de la discrimination, la perte de leur emploi et même à la violence physique », fait valoir la FTC.

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Fin juin, la Cour suprême est revenue sur un arrêt garantissant la protection du droit à l’avortement par la Constitution américaine. Cette décision a fait de la protection de toutes les données relatives à l’avortement une question majeure. Début juillet, Google a annoncé que les données de localisation des utilisateurs visitant une clinique pratiquant l’IVG seraient automatiquement effacées.

Depuis la décision de la Cour suprême, au moins treize Etats américains ont rendu illégal l’avortement dans la plupart des cas. L’assignation de la FTC a été déposée auprès du tribunal fédéral d’Idaho, où se trouve le siège de Kochava et qui fait partie des Etats qui ont interdit l’avortement. Le régulateur réclame une injonction interdisant à la société de vendre les données et l’obligeant à effacer toutes les informations sensibles.

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Le Monde avec AFP



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