C’est en grande pompe, dans une aile privatisée du Palais de Tokyo, qu’Atos a dévoilé ce mercredi 16 février le BullSequana XH3000, la nouvelle figure de proue de sa gamme de supercalculateurs. Il est six fois plus puissant au mètre carré que le modèle précédent, le BullSequana XH2000, et peut donc se positionner comme un supercalculateur de « classe exascale », c’est-à-dire capable d’atteindre une puissance de calcul de l’ordre de l’exaflop (un milliard de milliards d’opérations par seconde).
Fabriqué à Angers, il peut intégrer des puces CPU et GPU d’AMD, d’Intel, de Nvidia et de SiPearl, une start-up française qui veut créer des microprocesseurs. Le nouveau supercalculateur est par ailleurs doté d’un système de refroidissement direct par liquide de 4e génération qui peut fonctionner à 40 °C. Autrement dit, cette machine est refroidie avec de l’eau chaude !
Ce lancement vient à point nommé.
« Il y a plusieurs projets de supercalculateurs exaflopiques en Europe et nous sommes prêts à y répondre », nous explique Agnès Boudot, senior vice-président HPC chez Atos.
En effet, l’Union européenne est en train de bâtir une réseau continental de supercalculateurs à très haute performance, dans le cadre de l’initiative EuroHPC JU. Quatre supercalculateurs sont d’ores et déjà opérationnels au Luxembourg, en Slovénie, en République tchèque, et en Bulgarie. Trois autres sont en cours de création en Italie, en Espagne et au Portugal. Leurs performances varient de 6 à 500 pétaflops.
Un appel à projets pour deux autres supercalculateurs, dont un de puissance exaflopique, vient juste de se terminer. Les centres de recherche qui seront sélectionnés devront ensuite bâtir ces machines dans les deux ans à venir. De son côté, le Royaume-Uni veut également disposer d’un supercalculateur exaflopique d’ici à 2025. On comprend mieux pourquoi Atos est prêt à sortir le carnet de commandes.
Source : Atos