Après des années à être considéré comme un média subversif favorisant le développement de comportements violents, d’exclusion de la société ou d’abrutissement, le jeu vidéo est de mieux en mieux considéré.
Il faut dire qu’en marge de plusieurs études démontrant les effets néfastes qu’on lui avait attribué, plusieurs programmes ont justement mis en avant les bienfaits du jeu vidéo pour soigner certaines pathologies.
Il est ainsi de plus en plus utilisé pour aider certains patients ou personnes âgées dans un processus de rééducation musculaire ou de mobilité. Mais il est également exploité plus largement comme un stimulus des facultés cognitives.
Une startup française a ainsi spécialement développé un jeu vidéo pour aider les enfants atteints de trouble de développement liés au langage.
Des tests cliniques sont actuellement en cours pour tester Mila Learn, un jeu spécialisé dans la correction de la dyslexie. Le titre s’adresse aux enfants âgés de 7 à 11 ans qui souffrent de dyslexie, dysphasie ou dyspraxie, il s’agit d’un jeu thérapeutique.
Le titre propose des graphismes colorés et un environnement propice à la concentration qui permet de développer la mémoire, la motricité et stimule des zones précises du cerveau chez l’enfant, celles-là mêmes qui sont déficitaires et entrainent des troubles.
Proposé sur smartphone et tablette, les sessions de jeu sont limitées à 25 minutes, cinq fois par semaine pendant 8 semaines afin de limiter le temps d’exposition aux écrans chez les jeunes. Le test concerne un échantillon de 100 enfants atteints de troubles divers, et si les résultats sont concluants, le jeu vidéo pourrait être prescrit dans le cadre d’un accompagnement médical, et remboursé par le sécurité sociale.
Les jeux thérapeutiques se multiplient ces dernières années et visent un nombre grandissant de pathologies : trouble de l’attention, de la vision, hyperactivité, maladies d’Alzheimer ou Parkinson... Certains permettent également de dépister certaines maladies.