La nouvelle avait fait grand bruit en 2017 lors de son annonce par la NASA : le système Trappist-1, à seulement 39 années-lumière de la Terre, est porteur de sept planètes rocheuses (nommées Trappist-1b à Trappist-1h, en fonction de leur éloignement à leur étoile) dont certaines pourraient abriter des conditions propices à la vie, sachant que les planètes gazeuses ne sont en principe pas propice à la vie.
En particulier, il pourrait y avoir (ou avoir eu) de l’eau liquide sur plusieurs d’entre elles. Et là où il peut y avoir de l’eau à l’état liquide, il y a une chance que la vie ait pu commencer à se développer, même si d’autres facteurs doivent être réunis et d’après nos connaissances en exobiologie.
Un système parfait pour une étude plus poussée
En étant assez proche de la Terre, ce qui peut faciliter les observations, et avec des planètes rocheuses (Trappist-1e à Trappist-1g) dans la zone habitable de l’étoile (qui est une naine rouge, différente de la naine jaune qu’est le soleil dans notre système solaire), le système Trappist-1 coche plusieurs cases dans la recherche de l’existence d’une vie extraterrestre sur une exoplanète.
Il y a tout de même des différences majeures, comme la rotation synchrone des planètes autour de l’étoile. Comme la Lune montrant toujours la même face à la Terre, les planètes de Trappist-1 pourraient avoir toujours la même face éclairée…et donc l’autre moitié perpétuellement à l’ombre.
Cela voudrait dire une face éclairée en permanence et peut-être porteuse d’eau liquide et une face sombre avec de l’eau sous forme de glace, et surtout pas d’alternance jour / nuit pourtant si importante pour bien des cycles biologiques terrestres. La vie dans le système Trappist-1, si elle existe, pourrait donc être aussi très différente de ce que l’on connaît.
James Webb aux premières loges
Dans cette recherche des traces d’une vie extraterrestre, le télescope spatial James Webb pourrait jouer un rôle crucial. Son positionnement et ses capacités à l’observation en infrarouge vont permettre de collecter de nouvelles informations sur le système Trappist-1.
En particulier, il va contribuer à définir si les planètes ont une atmosphère et, si c’est le cas, mieux cerner leur composition. Trouver des traces d’oxygène (O2), de dioxyde de carbone (CO2) ou méthane (CH4) serait encourageant, même si d’autres phénomènes qu’une forme de vie peuvent en être à l’origine, indique Le Parisien, et n’en font pas forcément une planète habitable.
Un télescope spatial dont les instruments étudient les rayonnements infrarouge pour aller explorer un système ayant pour étoile une naine rouge émettant justement dans l’infrarouge, c’est une conjonction parfaite pour espérer faire d’intéressantes découvertes, au moins sur la dynamique des exoplanètes.
Trouver les indices potentiels d’une vie extraterrestre serait évidemment une découverte fantastique Mais James Webb pourra déjà faire grandement avancer l’étude d’autres systèmes solaires.