En France, les voitures des particuliers dégagent environ 16 % des gaz à effet de serre, loin devant toute autre source d’émission. Les conducteurs pourraient atténuer la pollution qu’émet leur voiture en empruntant des trajets plus économes en carburant, et la nouvelle version de l’application de guidage GPS Google Maps compte les y aider. Depuis le 7 septembre, elle propose, au moment du calcul de l’itinéraire, parmi deux ou trois chemins possibles, une route moins polluante. Cette route alternative n’est toutefois pas proposée quand le trajet le plus rapide est aussi le moins polluant.
La nouvelle version de l’application de Google Maps est d’ores et déjà proposée dans les magasins d’applications français de Google et d’Apple. Son lancement étant échelonné, certains usagers pourraient avoir à patienter quelques jours avant de pouvoir la télécharger. Faire le choix du trajet le plus rapide en toutes circonstances demeure possible : il suffit de modifier les paramètres de Google Maps.
Des trajets plus longs
Sur une quinzaine d’itinéraires testés par Le Monde et calculés aux quatre coins de l’Hexagone, Google Maps a proposé un trajet moins polluant à six reprises, l’économie en carburant variant entre − 2 % et − 15 %. Ces économies se font au prix d’un allongement du trajet allant d’une ou deux minutes supplémentaires à des délais plus importants. Une trentaine de minutes s’ajoutent, par exemple, à un itinéraire classique de deux heures entre Nemours et Reims.
Pour affiner la recherche, les usagers de Google Maps peuvent préciser le type du moteur qui équipe leur véhicule, cet élément pesant beaucoup dans le calcul de la consommation. Dans un post de blog, Google explique que « les moteurs diesel sont souvent plus économes à des vitesses élevées que les moteurs essence, tandis que les véhicules hybrides et électriques offrent de meilleures performances en trafic discontinu ». De fait, lors des relevés effectués par Le Monde, les véhicules hybrides ont souvent un meilleur potentiel d’économie que les voitures à moteur essence ou diesel.
Les calculs de consommation de Google Maps s’inspirent des recherches du Laboratoire national des énergies renouvelables américain (NREL) ainsi que de l’Agence européenne pour l’environnement. Ils prennent en compte le relief des routes, le degré de fluidité de la circulation, ainsi que le type de route, distinguant par exemple les départementales des autoroutes.