À la place des fusées SpaceX, l’armée américaine tire un missile hypersonique « Dark Eagle »

Missile Dark Eagle Cap Canaveral


Le test de ce nouveau missile n’a pas divulgué de détails, l’US Army restant très discrète sur le sujet, depuis le dernier vol du missile en décembre 2024. « Dark Eagle » de son nom peut atteindre la vitesse folle de Mach 5 après un décollage depuis Cap Canaveral, aux côtés des fusées de SpaceX.

Le vendredi 25 avril dernier, la Federal Aviation Administration (FAA) a émis un avis de fermeture de l’espace aérien autour de la « Space Coast », la cote océanique de Floride qui comprend Cap Canaveral et le Kennedy Space Center. Au large, dans une zone baptisée « Eastern Range », le survol des avions a été également interdit dans un certain périmètre. Une situation loin d’être inédite, tant elle se met en place à chaque fois qu’une fusée décolle, qu’il s’agisse de SpaceX, de Blue Origin, de la United Launch Alliance ou de tout autre lanceur américain.

Pourtant, ce jour-là, la FAA n’a pas sécurisé le ciel pour la même raison. Plutôt qu’une fusée, un missile hypersonique. Depuis Cap Canaveral, un engin non divulgué a été testé à des vitesses hallucinantes, jusqu’à 5 fois la vitesse du son (environ 1 225 km/h au niveau de la surface de la mer). Même si les clichés pris par les photographes sur place semblent montrer une fusée, il s’agit bien d’un nouveau missile de l’armée américaine, et celui-ci a un nom : « Dark Eagle », de la famille des armes hypersoniques à longue portée (LRHW).

Un missile plus rapide qu’une fusée

En décembre dernier, le Département de la Défense américaine annonçait déjà un test de son nouvel engin, depuis la base spatiale de Cap Canaveral également. Nous apprenions alors qu’il s’agissait d’un missile sol-sol équipé d’un corps planeur hypersonique, capable de manœuvrer à des vitesses jusqu’à Mach 5 (6 000 km/h) dans l’atmosphère terrestre. Évidemment, les fusées peuvent aller bien plus vite (elles accélèrent généralement jusqu’à 28 000 km/h pour atteindre la vitesse orbitale) mais ne dépassent la vitesse d’un missile qu’une fois sorties de l’atmosphère.

Il faut généralement compter entre 2 et 3 minutes avant qu’une fusée n’atteigne les 6 000 à 8 000 km/h. C’est à ce moment, autour de 80 kilomètres d’altitude, que le premier étage se sépare (tout du moins, pour une fusée Falcon 9 de SpaceX). Avec le missile Dark Eagle, l’accélération est bien plus franche, et sur les images réalisées par les photographes rendus sur place à Cap Canaveral, il était difficile de cerner le vaisseau.

« Peu après le décollage, le véhicule s’est divisé en deux parties distinctes, l’une semblant dégringoler, tandis que l’autre continuait de se propulser jusqu’à disparaître dans le ciel », a écrit l’un d’eux, du nom de Jerry Pike, dans un post publié sur X. L’homme parlait certainement du premier étage de ce missile, qui est composé de deux parties. De quoi bien découper la phase d’accélération de ce dernier, et l’entraîner très loin. Selon les estimations, sa portée atteindrait 2 775 kilomètres.

En décembre dernier, certains étaient arrivés à filmer le lancement du missile, et le suivre pendant sa phase d’accélération jusqu’à qu’il disparaisse. En quoi les meilleures images :

Intégrant depuis 2023 le programme « Prompt Global Strike » de l’Armée américaine, le missile tient à répondre aux programmes de missiles hypersoniques chinois (DF-ZF) et russe (Kinzhal). En France, depuis 2023, un programme de développement similaire existe avec le planeur hypersonique VMaxX (pour Véhicule Manœuvrant eXpérimental). Un démonstrateur qui doit atteindre Mach 5 également.

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Source :

Space.com





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