A l’ère de la GenAI, Clara Chappaz fait de la lutte contre les in …

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Semaine chargée sur le front des plateformes et de leur régulation. Twitter et Meta font désormais front contre la modération des contenus et ainsi contre la volonté européenne de leur imposer des règles. Musk et Zuckerberg invoquent un droit légitime à la liberté d’expression.

Sur LinkedIn, la ministre déléguée à l’IA et au numérique Clara Chappaz dénonce une instrumentalisation de la liberté d’expression – dans la continuité de la position adoptée pour son collègue du gouvernement Jean Noël Barrot.

Les plateformes tenues d’agir contre les ingérences

Les deux ministres rappellent les services en ligne à leurs obligations à l’égard du Digital Services Act (DSA). Dispositif européen, il “responsabilise les plateformes sur leur capacité à vérifier la qualité de l’information qu’elles diffusent”, souligne Clara Chappaz.

Le DSA encadre en outre “leur capacité à évaluer et garantir la qualité de leur outil de modération en cas de changement.” L’enjeu n’est toutefois pas seulement celui de la modération pour le ministre des affaires étrangères.

Jean-Noël Barrot qualifie les prises de position d’Elon Musk d’ingérence. La thématique était justement au cœur d’un déplacement de Clara Chappaz un peu plus tôt dans la semaine. La ministre déléguée plaidait ainsi pour un renforcement de la lutte contre les tentatives d’ingérence.

Anticiper les usages malveillants de l’IA

Selon elle, il est en effet primordial de s’armer et d’anticiper les usages malveillants de l’IA au service de l’ingérence numérique étrangère. Certes, l’utilisation de l’IA à ces fins reste encore marginale, estime Clara Chappaz.

Cependant, “son détournement à des fins malveillantes pourrait se généraliser”, par exemple pour créer de faux contenus crédibles ou dans le but de diffuser massivement, “à vocation multi plateformes”, des contenus manipulés.

La représentante du gouvernement Bayrou se déclare attachée à “veiller à ce que tous les moyens nécessaires soient mobilisés pour contrer ces menaces”. Sa priorité dans ce domaine va à la régulation des plateformes et du développement des solutions d’IA.

Pour une meilleure coopération en Europe

Face à des entreprises exprimant le souhait de s’exonérer des lois, Clara Chappaz réagit en les rappelant au respect de leurs obligations, notamment en matière de “suppression des contenus de désinformation et de limitation de leur viralité.”

La France plaide aussi pour “une meilleure coopération et transparence avec les autorités françaises et européennes”, par exemple sur l’accès aux données et les API des plateformes. Clara Chappaz précise en outre que pour sa protection, la France ne part pas d’une feuille blanche.

La ministre signale que le pays dispose avec Viginum d’un “pôle d’excellence français unique au monde” pour se protéger contre les ingérences numériques étrangères.

Viginum, un pôle d’excellence en France

Clara Chappaz fait savoir que le service a “documenté de nombreuses campagnes de manipulation de l’information depuis 2022”, y compris lors des JO de Paris 2024.

Viginum a “identifié 43 manœuvres informationnelles ayant ciblé l’événement, s’appuyant sur différents modes opératoires”, dont une vidéo dénonçant l’insalubrité de la Seine réalisée à l’aide de l’intelligence artificielle.

“Viginum est aujourd’hui un pôle d’excellence au sein de l’État, capable à la fois de caractériser les menaces représentées par l’IA en matière de manipulation de l’information, mais aussi de développer des outils d’IA au service de la détection de ces manœuvres malveillantes”, affirme Clara Chappaz.



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