Après le parc d’attractions ouvert en 2021 à Osaka, Nintendo se dote d’un musée. Le bâtiment aux murs blancs pixélisés de gris, qui ouvre officiellement ses portes mercredi 2 octobre, compte deux étages et propose une immersion ludique et nostalgique dans l’univers du géant nippon du jeu, à travers une riche collection de jouets admirablement conservés et de multiples animations autour des consoles qui ont conquis le monde.
C’est l’occasion d’en apprendre « plus sur notre volonté d’inventer des expériences qui font la part belle au jeu et à la créativité, deux valeurs inhérentes à Nintendo », dixit Shigeru Miyamoto. Celui que l’on surnomme le « Walt Disney du jeu vidéo », entré chez Nintendo en 1977 à sa sortie l’université des beaux-arts de Kanazawa (sud de Tokyo), est le père, entre autres, des personnages de Zelda et Mario.
Il a joué un grand rôle dans la conception du site installé près de la gare d’Ogura, à Uji, au sud de Kyoto. Tuyauterie verte, blocs jaunes « point d’interrogation » et petit Toad dès l’entrée : le site aménagé dans l’ancienne usine de cartes à jouer Hanafuda et Karuta – la première activité du groupe né en 1889 –, est aux couleurs du célèbre plombier.
Toutes les consoles mises à l’honneur
Le musée consacre son premier étage à la totalité des produits mis en vente par l’entreprise, dans une vaste galerie circulaire dominée par des reproductions des multiples consoles du groupe, Game & Watch ou encore Famicom. On y admire des boîtes des jeux Donkey Kong, un des premiers jeux d’arcade proposant une narration, Zelda, dont les aventures s’inspirent des propres errances d’enfant de M. Miyamoto dans la campagne de Sonode – à deux pas de Kyoto – où il est né en 1952, et bien sûr de Super Mario, l’Italien à salopette et grosses moustaches.
Lui succède un espace dédié aux créations de Nintendo pour « bouger » : Power Pad, vélo d’appartement et, plus récente, console Wii. Un peu plus loin, le musée immerge dans les produits qui ont précédé les jeux vidéo. Outre les cartes, Nintendo a fabriqué des jeux de plateau, des poussettes et autres voitures télécommandées.
C’est le lancement d’un « pistolet laser » qui l’a amené aux jeux des sales d’arcades, puis aux consoles. Chacune de ces dernières, même la très critiquée Virtual Boy, dispose d’un espace et est exposée avec ses jeux, ses manettes et ses accessoires. « Si vous observez nos produits, vous pouvez voir qu’ils sont tous le reflet d’une volonté de créer quelque chose d’unique », explique M. Miyamoto.
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