À Toulouse, il est désormais possible de payer les transports en cryptomonnaies. Depuis le lundi 17 mars, les usagers peuvent régler leur ticket de bus, de tramway ou de métro en cryptos assure Tisséo, l’opérateur des transports en commun de la ville rose. Pour 0,000024 bitcoin, vous pouvez donc acheter un ticket de métro. Soit 1,80 euros.
C’est une première en Europe dit l’opérateur, qui voit dans cette initiative une volonté d’innover pour simplifier l’expérience des voyageurs.
Concrètement, l’achat de titres de transport avec des monnaies virtuelles peut désormais se faire via l’application mobile Tisséo (sous Android). Il était évidemment déjà possible de payer avec une carte bancaire. Et cela est donc désormais possible avec des cryptomonnaies.
Payer en crypto, quel avantage pour les pros ?
Tisseo mentionne que « près de 150000 validations mensuelles sont recensées via le service d’achat dématérialisé depuis 2018 ».
La conception et le déploiement de cette nouvelle fonctionnalité est rendue possible par la fintech française Lyzi, qui utilise la plateforme crypto Binance. Le coût d’intégration de ce type de paiement en cryptos s’élève à 50000 euros.
La possibilité de payer biens et services en crypto peut être un atout pour les professionnels. Selon l’Adan et KPMG, 12% des Français détiennent des cryptomonnaies. Dans ce contexte, certains restaurateurs, hôteliers et même sociétés de services voient d’un bon œil la possibilité d’accepter des cryptopaiements, afin d’attirer une clientèle sensible à ces nouvelles technologies. Outre l’aspect novateur, de plus en plus d’entreprises cherchent aussi à diversifier leurs solutions de paiement pour faciliter les transactions avec les touristes étrangers sans passer par les échanges de devises.
Dans les transports, mais aussi dans le retail
Le paiement en crypto se développe également dans le retail. Lyzi en août de l’année dernière annonçait que l’enseigne Le Printemps rendait possible le paiement en crypto « dans les 20 grands magasins Printemps en France ».
PayPal lui, le célèbre service de paiement en ligne, est passé aux cryptos en 2022.
De son côté, Sacha Briand, membre du Comité syndical de Tisséo Collectivités et adjoint au maire de Toulouse, insiste sur le caractère expérimental de cette offre : «Les paiements en cryptomonnaies commencent à se démocratiser. Nous voulons voir si cela correspond à un usage concret pour nos clients et si cette offre peut se généraliser à terme» dit-il à BFMTV.